Par Slim BEN YOUSSEF
Dans cette guerre abjecte, à armes ignominieusement inégales, chaque jour – sanguinaire – qui passe apporte son lot de convictions.
Nouvelles convictions. Nouveau vocabulaire. Nouvelle nomenclature.
Il faut, donc, considérer ceci : le mot « génocide », ce funeste euphémisme, ne suffit plus – tous synonymes confondus – à qualifier ce que perpètre Israël à Gaza, en ce moment. Le cannibalisme de l’ennemi israélien, capable de mettre en charpie sur son passage une quantité phénoménale de chair humaine palestinienne, donne du fil à retordre aux registres les plus sanglants des annales de guerre. Modèle d’inspiration à peine voilé pour Israël : le siège de Leningrad par les Nazis. Mêmes procédés, même cruauté, même soif de plaisir carnassier devant le spectacle anthropophage d’une boucherie massive.
Hantée par les souvenirs du massacre de l’été 2014, l’enclave palestinienne s’apprête, tête levée, à affronter une attaque terrestre « imminente » de l’ennemi israélien, après plus de six jours de bombardement massif et de blocus ethnocide doublé d’un black-out immonde. Aux portes de Gaza, ce ne sont pas moins de 100 mille soldats sionistes et 300 mille réservistes qui sont sur un pied de guerre. Simple coup de bluff ou probablement pas, le perfide « ordre d’évacuer », lancé vendredi par l’ennemi sioniste, sonne, dans tous les cas, comme un préavis d’intention : pour Israël, ce sera ou l’extermination de masse ou l’exode forcé. Deux options, en effet, pour un seul dessein : un dépeuplement total de Gaza, objectif de longue date pour les Sionistes.
Vers une seconde Nakba ? La bestialité sioniste n’a pas de limites. La fabrique de mensonges occidentale n’en est pas moins sordide. Mais le courage de la Résistance palestinienne, vent debout contre ses geôliers, est sans égal. Et parce qu’il s’agit d’une cause juste – en voilà une conviction qui est immuable ! – elle finira par triompher.
« Nous ne quitterons pas nos terres. » Voilà qui est dit.