Par Samia HARRAR
Arrêter les massacres à Gaza d’abord, et discuter ensuite. Des modalités de cette “paix”, pour laquelle se réunissent les “Grands” de ce monde à chaque conflit ou guerre, après s’être bien assurés qu’il y a eu suffisamment de “dégâts collatéraux”, qui justifieraient que ceux du camp “d’en face” accepteraient, dans le même ordre d’idées, de s’asseoir à la même table, avec ceux qui leur font face, pour négocier une paix, ou les clauses d’une paix, toujours à réinventer.
Est-il nécessaire de se réunir en urgence, au Caire ou ailleurs, pour tenter de gagner, au moins, une halte, un “cessez-le feu” humanitaire, pour permettre aux habitants de Gaza, pilonnée par les bombes israéliennes depuis le 7 octobre, et astreints à un blocus impitoyable, qui les a privé de nourriture, de médicaments et même de l’eau, de soigner leurs blessés: c’est la question qu’il ne faut pas se poser, tant, la situation dans cette “enclave” sous blocus déjà depuis seize ans, est plus que catastrophique. Dramatique, lorsqu’il s’agit ici, d’une guerre d’extermination, menée par l’entité sioniste contre les Palestiniens, dans le but, jamais avoué, de changer la carte de la Palestine, ou ce qu’il en reste, afin que nul ne puisse jamais plus s’en souvenir. Ainsi le veut “Eretz Israël”.
Il paraît que Ben Gourion avait dit un jour, à ce propos, que, de toute façon, les plus vieux : ceux qui avaient connu la “Nakba”, allaient mourir, et que les plus jeunes finiraient par oublier.
Oublier la Terre de leurs ancêtres ?
La paix se construit avec ceux qui aspirent réellement à la paix. Et la paix consentie, sur le dos des renonciations imposées à un peuple, qui subit l’Apartheid depuis 75 ans, est une imposture, qui ne doit pas être cautionnée, parce qu’elle ne pourra durer que le temps d’une “trêve”, qui permettra notamment aux Américains, de convoyer, sans lésiner sur les efforts et les avions à affréter, des tonnes d’armement à un “État-voyou”, qui en est déjà, suffisamment pourvu, ayant assis sa suprématie, sur la capacité de son armée “Tsahal”, à se “défendre”, contre un voisinage, évidemment dangereux, qui menace sa quiétude à coup de lancer de “roquettes”, et empêche ses valeureux soldats qui tuent des enfants sans sourciller, de “roupiller” à leur aise, tandis que les Gazaouis meurent à petit feu, un peu plus chaque jour qui vient.
La paix est, plus que jamais nécessaire, certes, mais cette fois-ci, ça ne sera pas une paix sans conditions. Et la première entre toutes, serait que la redistribution des cartes dans la Région et dans le monde, permette enfin, et ça ne serait pas trop tôt, de rendre justice aux Palestiniens…