Les vacances d’hiver ont déjà commencé et se poursuivent jusqu’au 01 janvier 2024 compris. Deux bonnes semaines de repos, de détente et de soulagement. Nos enfants s’en réjouissent. Le temps est au relâchement, à la nonchalance et à la grasse matinée. Pas besoin d’actionner l’alarme du réveil chaque soir pour se réveiller tôt chaque matin. Les enfants adorent les vacances et se réjouissent de ces jours sans école. Contrairement aux parents, qui sont souvent confrontés à des lacunes en matière de prise en charge pendant les vacances scolaires.
Cependant, si les vacances sont faites pour se reposer, sortir, se divertir, ou de s’adonner à une petite révision des cours précédents, elles sont l’occasion de voir certains enfants se livrer à eux-mêmes, en l’absence de leurs parents qui passent leur journée au travail, se trouvant ainsi dans la rue, basculant dans la délinquance et exposés à toute sorte de dangers.
Des parents s’inquiètent
Très souvent, les enfants sont abandonnés à leur propre sort, notamment dans les quartiers populaires, et se retrouvent à courir dans tous les sens et à faire des bêtises. Lorsqu’ils se retrouvent en groupe, les plus grands incitent les plus jeunes à faire n’importe quoi et les délits ne manquent pas. On est justement habitué à voir pendant les vacances des enfants mineurs dans la rue, se livrant à des jeux dangereux, commettant diverses incivilités, mais aussi il y a ceux qui se livrent à la mendicité ou d’autres travaux illicites (gardiennage de parcs, vendeurs de mouchoirs en papier dans les intersections des rues, nettoyage des voitures,…), des travaux qui nuisent à leur santé et à leur développement. Ces enfants viennent essentiellement de familles pauvres, qui n’ont pas les moyens nécessaires d’occuper leurs enfants par une quelconque activité pendant les vacances ou de les mettre dans un centre d’accueil, parce qu’ils sont dans une situation financière précaire. La plupart des parents sont au travail, ils s’arrangent parfois avec les voisins, les personnes très proches (tante, grand-mère…) pour s’occuper des tout petits enfants. Mais les plus âgés, entre 12 et 16 ans, trouvent toujours un moyen pour « déserter » et se trouver dans la rue exposés aux multiples dangers (racket, violence, accident…)
Or, ces enfants adolescents auraient pu combler leurs vacances par des activités culturelles ou sportives dans des locaux municipaux de proximité (maison de la culture, maison des jeunes, bibliothèque publiques…) qui proposent pendant les vacances des programmes attrayants dirigés vers les enfants (films, jeux, chant et musique…). pendant la période des vacances, qui occupent les enfants et soulagent les parents devant travailler. Les enfants peuvent choisir parmi un large éventail d’activités de loisirs et opter pour des activités passionnantes. Selon l’endroit où l’on vit, les offres de vacances sont plus ou moins nombreuses. C’est aux parents de les diriger vers ces établissements culturels et sportifs, disponibles gratuitement, pour qu’ils y passent leur temps pendant les vacances. Ils doivent se renseignez suffisamment d’avance sur les programmes de vacances encadrées qui sont proposés dans leur région. D’autre part, certains conjoints au travail, pour éviter le vide et le désœuvrement à leurs petits, organisent leur emploi du temps pour prendre des congés alternés, car s’occuper soi-même de ses enfants est évidemment la meilleure solution qui soit. Mais souvent, cette solution n’est pas toujours applicable dans le cas des familles monoparentales.
Protéger nos enfants
La protection de l’enfance en Tunisie est l’une des préoccupations majeures de l’Etat qui ne cesse de prendre de temps en temps des mesures susceptibles de promouvoir le statut de cette tranche d’âge très délicate et de réaffirmer la place de l’enfant dans la famille, à l’école et dans la société et ce, conformément à la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Il va sans dire que les premiers concernés dans cette tâche sont les parents à qui revient le rôle primordial en matière de protection et d’éducation et qui doivent être constamment prêts à assumer leurs responsabilités parentales vis-à-vis de leur progéniture, tâche devenue sans doute plus difficile pour certains dans une société moderne où la tentation est omniprésente et les risques de dérapage sont très courants. Tout manquement aux devoirs, ou toute défaillance dans l’exercice de ces responsabilités, aura certainement de graves répercussions sur le développement de la personnalité de l’enfant et même sur sa scolarité. En effet, les troubles de comportement et les actes d’incivilité remarqués chez certains écoliers ou collégiens sont dus, en grande partie, à cette défaillance éducative au sein de la famille, notamment pendant les vacances où les enfants échappent à l’autorité parentale et sont parfois livrés à eux-mêmes.
Pour éviter le stress inutile, il vaut la peine de planifier les vacances scolaires à l’avance. Les petits enfants (encore au cycle primaire) en particulier exigent une prise en charge constante. Mais les enfants plus âgés (collège et lycée) ne doivent pas non plus être livrés à eux-mêmes en période de vacances.
Hechmi KHALLADI