Par Samia HARRAR
La fin de la deuxième guerre mondiale, c’était hier. Ou presque. La preuve c’est que son souvenir ne s’est pas estompé puisqu’il est toujours commémoré avec la même émotion. Et la même gravité, à moins que les deux ne soient “surfaites”, parce que c’était censé être un “tournant”, et qu’après cela, tout se serait transformé. Le “plus jamais ça…” devant se répercuter, comme un écho, et résonner en l’humanité, comme un rappel, toujours pressant et exigeant, jusqu’à la fin des temps, de ne jamais permettre que tout cela recommence. Tout cela, la guerre et ses sommes d’horreurs et d’atrocités, ne sont, hélas plus de tristes souvenirs, communs à notre humanité, qui habitent nos livres d’Histoire ; parce que, justement, ça a bien recommencé. Le comble, c’est que tout est fait aujourd’hui, pour que cela recommence justement. Et pour que les “foyers” d’enfer, déjà allumés, ne s’éteignent jamais. Ou alors, ce sera au prix le plus fort. Celui qui en coûte, en termes de milliers de vies humaines sacrifiées, comme elles le sont à Gaza depuis sept mois : tandis que le monde regarde et laisse faire, lorsqu’il y a toujours, à l’échelle des États, des “leviers” qui peuvent peser sur d’autres États, à l’instar de celui d’Israël en l’occurrence ici, pour que cela s’arrête. Israël, qui se montre coupable, depuis bien des décennies déjà, de violations du droit international et du droit humanitaire, à l’encontre des Palestiniens, et qui depuis lundi soir à Rafah, a enclenché une violente offensive sur les déplacés Gazaouis, obligés de fuir, pour ceux qui ont le temps de le faire, se réfugiant sur une “portion” très congrue, le long de la côte, où il ne leur sera pas possible, vu le surpeuplement, humainement pas possible, et dans les conditions les plus extrêmes, de dénuement et de manque de tout, de tenir très longtemps. Avant l’apocalypse ?
En attendant que les “armes” se taisent. Si elles se taisent.
Biden a-t-il réellement fait, un revirement, pour ce qui concerne son soutien à l’entité sioniste, en annonçant qu’il ne fournira plus d’armes offensives à Israël, pour qu’il l’utilise contre les civils palestiniens à Rafah, après avoir “avoué”, dans la foulée, qu’il reconnaissait que des armes, livrés par les États Unis à l’État hébreu, avaient contribué à tuer des civils innocents à Gaza ? Ou, se serait trouvé acculé, pour des raisons électorales, vu qu’il perdait “pied” dans les “pronostics”, auprès d’une grande part de la jeunesse qui milite pour la Palestine, et pas que sur les Campus, à montrer sa bonne volonté d’en découdre, en se désolidarisant enfin de Netanyahou, qui lui donnerait du “fil” à retordre, en le mettant dans l’embarras face à un électorat américain, plus clivé que jamais sur la question palestinienne ? Si le président américain maintient sa (nouvelle) posture, quand bien même ce serait pour des raisons purement électoralistes, et si cela pouvait arrêter la “folie” furieuse d’un génocidaire nommé Netanyahou, alors, il faudrait être preneur. Et prier pour la suite même si vous ne croyez pas au ciel.