Le président de la République, Kaïs Saïed, s’est entretenu, hier, au palais de Carthage, avec la ministre des Finances, Sihem Nemsia, et le ministre des Affaires sociales, Kamel Maddouri.
La réunion a porté sur la décision conjointe prise par les deux membres du gouvernement d’augmenter l’allocation financière pour les catégories pauvres de 180 dinars à 240 dinars par mois, indique un communiqué de la présidence de la République.
Cette augmentation s’appliquera à environ 310 mille bénéficiaires d’une allocation minimale, à partir du mois de juillet courant.
Le Président de la République a souligné, à cette occasion, que cette augmentation est imposée par les circonstances actuelles, ajoutant que la politique de l’Etat doit se fonder, au futur, sur une rupture définitive avec le passé et ce, en s’appuyant principalement sur les ressources propres de l’Etat, une politique fiscale juste et un système de couverture sociale juste et équitable.
Le Chef de l’État est revenu sur la question de la sous-traitance dans les secteurs public et privé, soulignant que ce système est inhumain et qu’il ne peut être traité que d’une manière radicale, ajoutant que la législation qui sera mise en place devra protéger ces ouvriers contre toute sorte d’exploitation. « Les travailleurs et travailleuses sont des êtres humains dont les droits doivent être respectés », a-t-il soutenu.
L’entretien a aussi permis d’évoquer la question des contrats à durée déterminée, « qui n’apportent ni justice ni stabilité », selon la même source, et la nécessité d’identifier des solutions urgentes pour les ouvriers des chantiers, « car leur situation est inhumaine et ne peut perdurer ».