Le président de la République Kaïs Saïed a déclaré, jeudi soir, dans un discours à la nation prononcé à l’occasion de la Fête de la République, que la Tunisie a connu ces dernières années, en particulier depuis le 25 juillet 2021, d’importants rendez-vous avec l’histoire.
Une consultation nationale et un référendum ont été organisés, a-t-il dit, suivis de l’adoption d’une nouvelle constitution et de l’organisation des élections des membres de l’Assemblée des représentants du peuple et plus tard des élections du Conseil national des Régions et des Districts. La présidentielle se tiendra le 6 octobre 2024, a-t-il ajouté.
La Tunisie a aussi réalisé, grâce à ses choix nationaux et à ceux de son peuple, de biens meilleurs résultats que ceux obtenus auparavant et ce, en s’appuyant sur ses propres moyens et ressources et en refusant les diktats provenant de l’étranger et les exigences imposées par des instituions qui ont cru pouvoir placer la Tunisie sous leur tutelle.
Le président Saïed a, dans ce sens, souligné que le taux d’inflation a été maîtrisé, que la balance commerciale alimentaire a enregistré un excédent jusqu’à la fin du mois de juin dernier. En outre, les réserves de change ont atteint 113 jours et devraient augmenter encore.
Et d’ajouter que ces indicateurs ne cachent, cependant, pas l’ampleur des défis que chacun doit relever par le travail. « Nous sommes persuadés de pouvoir les surmonter et de les vaincre », a-t-il soutenu.
Le président de la République, qui avait annoncé dernièrement sa candidature à l’élection présidentielle du 6 octobre, a réaffirmé « l’engagement à redoubler d’efforts et de sacrifices pour que la Tunisie demeure libre et indépendante avec une seule souveraineté, celle du peuple ».
Il a, dans ce sens, rappelé qu’en accédant au pouvoir, il a trouvé « un lourd héritage » et une situation catastrophique, ce qui a exigé de lui patience et prudence pour y remédier, en préservant la paix sociale et la sécurité nationale.
Pour relever les défis et surmonter les obsctacles rencontrés, il a également été question, a-t-il expliqué, d’agir pour démanteler les réseaux organisés qui sévissent au sein des appareils et institutions de l’État. « Ces réseaux ont entravé le fonctionnement des différentes institutions, en témoignent les coupures délibérées de l’eau potable et de l’électricité ainsi que le refus de fournir les services et de satisfaire les besoins des usagers citoyens ». Il a aussi évoqué « le blocage systématique de nombre de projets malgré la disponibilité des fonds qui leur sont alloués ».
Et de souligner que « le démantèlement des réseaux de corruption, la poursuite en justice des personnes corrompues et le rétablissement des droits légitimes des démunis sont des choix incontournables, telle est la volonté du peuple ».
Le président a affirmé que nombre de responsables, outre cette situation difficile et délicate, n’ont pas rempli leur devoir envers la patrie et n’ont pas été à la hauteur de leurs responsabilités, précisant qu’il a intervenu à plusieurs reprises auprès de responsables régionaux pour la levée des déchets ménagers et assimilés ou l’ouverture d’un bureau de poste, des tâches censées être réalisées sans aucune intervention de qui que ce soit.
« La situation que nous vivons aujourd’hui est sans précédent. C’est un conflit entre « un nouveau système politique » et un système qui « n’a pas été entièrement démantelé ».
« La prochaine étape sera celle d’une nouvelle République que nous construirons ensemble et où il n’y aura pas de place ni pour les voleurs, ni pour les traitres. Le peuple tunisien veut décider de son propre destin. »
Il a enfin réaffirmé le soutien inconditionnel de la Tunisie au peuple palestinien et le droit inaliénable des Palestiniens à l’autodétermination et à l’établissement de leur Etat indépendant sur l’ensemble de son territoire avec pour capitale Al-Qods Al-Charif.