Le président de la République, Kaïs Saïed, a déposé lundi son dossier de candidature pour la présidentielle du 6 octobre 2024.
Dans une déclaration aux médias, le président Saïed a fait savoir que l’ensemble des parrainages qu’il a recueillis a atteint 242.224 jusqu’à l’aube de ce lundi 5 août. « Les parrainages, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, continuent d’affluer par dizaines de milliers », a-t-il dit.
Le président Saïed a affirmé que sa candidature pour briguer un deuxième mandat présidentiel s’inscrit dans le cadre d’une « guerre de libération nationale ».
« Il s’agit d’une guerre pour l’autodétermination », a-t-il soutenu, déclarant rejeter « toute ingérence étrangère dans les choix du peuple tunisien, le peuple est le seul titulaire de la souveraineté ».
Au sujet des difficultés pour certaines candidats à obtenir l’extrait de casier judiciaire (Bulletin n°3) et à collecter les parrainages, le président Saïed a fait noter que « la loi s’applique à tout le monde de manière égale et sans exception. « Aucune pression n’a été exercée sur quiconque », a-t-il affirmé.
« Ceux qui évoquent des entraves et des difficultés (…) cherchent à semer le chaos, la discorde et à propager des rumeurs et des mensonges », a-t-il dit.
Sur une possible révision du décret-loi 54 (ndlr: Relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication), le président Saïed a souligné que les libertés ne sont aucunement menacées. « Nous menons un combat pour la liberté, nous ne voulons restreindre la liberté de personne », a-t-il assuré.
Dans ce contexte, le président Saïed a indiqué avoir accordé, à l’occasion de la Fête de la République, une grâce spéciale en faveur d’un certain nombre de blogueurs détenus en vertu du décret-loi n°54.
Il a, en outre, a démenti avoir intenté une quelconque action en justice contre qui que ce soit en vertu du décret-loi n°54, ajoutant que c’est le ministère public qui, de son propre chef, s’est saisi de certaines affaires.
En réponse à une question sur son programme économique et social, le président Saïed a souligné que la mise en place du Conseil national des Régions et des Districts permettra « aux citoyens marginalisés de participer à la prise de décision ».
Il a, à cette occasion, critiqué la dégradation de la qualité des services publics, tels la santé, le transport et l’enseignement, insistant sur l’importance du rôle de l’Etat dans le domaine économique et social.