« Le ministère public près le tribunal de première instance de Sousse 1 a ordonné jeudi la détention d’une femme de nationalité européenne, d’une deuxième femme d’un pays voisin, de trois personnes originaires d’Afrique subsaharienne, et de quatre Tunisiens, dont le propriétaire d’un appartement suspect situé à Bouhssina, dans la ville de Sousse et ce, après une descente dans l’appartement et la saisie de 11 ordinateurs de bureau », a fait savoir jeudi le porte-parole du tribunal de première instance de Sousse 1, Wissem Cherif.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Cherif a ajouté que le ministère public a confié l’enquête à une brigade centrale pour poursuivre les investigations qui ont révélé que les suspects géraient, selon leurs dires, des activités suspectes depuis l’appartement, dont l’assistance de migrants irréguliers dans un pays européen à partir de la Tunisie.
Il a mentionné que la femme de nationalité européenne, qui dirigeait ces activités, a indiqué dans ses déclarations qu’elle utilisait l’appartement comme centre d’appel pour les migrants irréguliers dans un pays européen, dans le but de régulariser leur situation illégale et ce, en coopération avec des avocats étrangers à partir de la Tunisie.
Cherif a souligné que les enquêtes ont révélé que le propriétaire de l’entreprise suspecte, qui n’a aucune existence légale dans notre pays, est un homme de nationalité européenne non résident en Tunisie. Il dirige l’entreprise à travers la femme de nationalité européenne résidant illégalement en Tunisie et reçoit des fonds qui sont transférés régulièrement depuis la Tunisie de manière illégale.
Le ministère public a porté contre les neuf suspects plusieurs accusations dont la formation d’une entente, complot contre la sûreté de l’Etat pour espionnage, traite humaine, blanchiment d’argent et bien d’autres accusations.