Peu connu jusqu’à présent, le métapneumovirus humain (HMPV), un virus respiratoire pouvant provoquer des complications, sévit actuellement en Chine, déclenchant une vague alarmiste sur les réseaux sociaux dans le monde entier. Bien que des articles de presse et des publications sur les réseaux sociaux évoquent cette propagation, aucune confirmation officielle n’a été donnée jusqu’à présent. Le gouvernement chinois reste pour l’instant discret sur ce sujet. En revanche, des rapports du Centre chinois de contrôle des maladies indiquent que le nombre de cas de maladies pseudo-grippales a encore augmenté jusqu’à la fin de la semaine dernière, selon Newsweek. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux semblent montrer que les hôpitaux chinois sont à nouveau submergés de patients. Selon les médias locaux, il s’agirait d’une épidémie d’un virus peu connu. La comparaison avec la pandémie du Covid-19 est évidente, d’autant plus qu’elle n’est pas si lointaine.
Le 5 janvier 2020, une première dépêche de l’AFP faisait état d’une « mystérieuse pneumonie d’origine inconnue » qui avait déjà touché 59 personnes en Chine, à Wuhan, dont « sept gravement atteintes ». Les autorités chinoises, rassurantes, indiquaient qu’« aucun patient n’est mort pour l’instant », et que tous avaient été « placés en quarantaine ». On sait avec quel succès ce coronavirus d’un nouveau type s’est joué de ces précautions avant d’envahir la planète entière, semant mort et désolation autour de lui. Or, pile cinq ans plus tard, voici qu’émerge actuellement en Chine un autre virus, le HMPV (human metapneumovirus) qui provoque des infections respiratoires, particulièrement sévères chez les jeunes enfants, les personnes âgées et celles qui sont immunodéprimées.
Des symptômes proches du Covid ou de la grippe
Les symptômes du métapneumovirus humain sont assez proches du coronavirus ou de la grippe : infection pulmonaire des voies basses, toux, nez qui coule, mal de gorge et fièvre. Il touche principalement les nourrissons, les jeunes enfants, ainsi que les personnes âgées ou vulnérables. En cas d’infection sévère, il peut aussi causer des détresses respiratoires, voire des cas de pneumonies mortelles. Dans un article de CNN, Diane Davison, 59 ans, avocate à Baltimore, explique avoir contracté le virus après une réunion de famille, début avril. Elle insiste notamment sur la très violente toux qui l’empêchait de parler. En tant qu’immunodéprimée, elle a cru être atteinte du Covid, mais tous ses tests sont revenus négatifs. C’est après une batterie de tests plus poussés que les médecins lui ont diagnostiqué un métapneumovirus.
Selon plusieurs agences de presse internationales, la Chine enregistre actuellement une augmentation préoccupante du nombre de cas de maladies respiratoires. Selon un rapport publié par Reuters, les infections par des pathogènes tels que le rhinovirus et le metapneumovirus humain sont en hausse, notamment chez les personnes de moins de 14 ans dans les provinces du nord. Un expert en maladies respiratoires d’un hôpital de Shanghai, dans une interview récente avec le National Business Daily, a mis en garde le public contre l’utilisation indiscriminée d’antiviraux pour combattre le HMPV. En effet, l’utilisation aveugle de ces médicaments pourrait entraîner d’autres complications de santé et même une résistance aux médicaments.
Aucun vaccin, ni traitement
Le métapneumovirus humain a été découvert aux Pays-Bas en 2001 sur des enfants atteints d’infections respiratoires inexpliquées. Un examen plus approfondi des gènes du virus a révélé un proche parent : le métapneumovirus aviaire, qui infecte les oiseaux. Les scientifiques pensent qu’il est probablement passé des oiseaux aux humains, et aurait évolué à partir de cette mutation. Des chercheurs ont également analysé des échantillons de sang entreposés depuis 1958, et ils ont démontré que ce virus circulait depuis au moins un demi-siècle.
À ce jour, aucun vaccin spécifique ni traitement antiviral n’existe pour le HMPV. Des mesures préventives simples, telles que : se couvrir la bouche et le nez lorsqu’on tousse ou éternue, se laver fréquemment et correctement les mains (avec du savon et de l’eau pendant au moins 20 secondes), éviter de partager des tasses et des ustensiles de cuisine avec d’autres personnes, s’abstenir de donner des baisers, rester à la maison lorsqu’on est malade, peuvent aider à prévenir la propagation de ce virus.
(avec agences et médias)