La côte de Kélibia connaît une grande affluence de visiteurs en cette période estivale où ses plages sont pratiquement prises d’assaut par les baigneurs. Cette ville qui a fait peau neuve en ces vacances d’été a déployé beaucoup d’efforts pour permettre à ses hôtes de passer un agréable séjour. Une ambiance toute particulière y règne de jour comme de nuit. On ne se cache pas. On se baigne, on danse et on mange comme on peut. Il ne faut surtout pas laisser passer un moment sans bénéficier des plaisirs de la vie. Autant le jour que la nuit, l’ambiance est de mise. Le jour, les plages sont bondées de monde. Kélibia tend ses bras et séduit ses visiteurs. Plus bas sur la plage, les baigneurs, très nombreux, savourent le plaisir de la mer. Jeunes, enfants, femmes et hommes se côtoient sur ce sable fin qui s’étend à l’infini.
Héla de Nabeul dira : « Chaque année, je viens en famille passer mes vacances sur cette plage. Je suis une habituée des lieux et cette année, j’ai ramené ma grande famille car franchement, c’est une ville magnifique ». De son côté, Manel de Sousse, ne cache pas sa joie de se retrouver à Kélibia en déclarant : « Je suis venue avec ma famille, je suis ravie et je peux dire que je passe de belles vacances. Il y a un bon accueil et surtout l’hospitalité des gens de cette ville où l’on partage chaque jour les repas. J’adore d’ailleurs les plats de la région. J’espère revenir l’an prochain pour passer plus de jours que cette fois-ci ». « C’est l’endroit idéal pour vider le stress et se remplir les poumons avec un grand bol d’air frais et marin. Avec mon appareil photo, je capture des morceaux de lumière qui me permettront de ressentir les impressions de voyage », précise Adel, un jeune étudiant de Sfax. Faute de moyens, certains préfèrent passer leur séjour dans un camping. « Nous préférons nous installer dans un camping, à notre portée, que de faire les va-et-vient avec toutes les conséquences et risques routiers », nous dit cette dame, ne manquant pas au passage de relever toute la quiétude et la sécurité des lieux.
De leur côté, les commerçants de Kélibia sont pleinement satisfaits de cette période où ils réalisent chaque jour une bonne recette. C’est d’ailleurs ce que confirme Brahim, habitant à quelques pas de la plage : « J’avais une petite épicerie que j’ai transformée en restaurant avec spécialité poissons et grillades. Je ne m’attendais pas à cette réussite. Je travaille de 8 heures du matin à minuit et je suis dépassé par la clientèle. Je peux passer une année entière en bonne santé financière. C’est la baraka ». L’animation se poursuit tard dans la nuit du côté du port, du fort et de Mansoura.
La circulation, le goulot d’étranglement
Effervescente, Kélibia est prise d’assaut par les estivants et les plages grouillent de baigneurs à la recherche de la fraîcheur de la Grande bleue. Mais le visiteur qui débarque en juillet ou août doit d’abord s’armer d’une infinie patience pour s’extirper des innombrables embouteillages que connaît la région l’été venu, lorsque le trafic routier est multiplié par dix par l’arrivée des estivants et des touristes. La circulation est un problème qui dure depuis des années. La côte est saturée et souffre énormément des embouteillages qui étouffent la population. Mais pourquoi y a-t-il autant de bouchons ? Ce trafic s’explique, d’abord, par la forte concentration des commerces au centre-ville. Voilà la situation de ces villes balnéaires où faire des courses relève du parcours du combattant.
Voies encombrées, automobiles garées en pleine voie, étouffement et saturation. Sans oublier que ces plages manquent cruellement de parkings. Tous les chemins mènent à la plage, un tronçon incontournable pour les usagers des quatre roues. Le flux est ralenti durant toute la journée, les bouchons sont interminables et l’encombrement atteint des pics inégalés, notamment aux heures de pointe. Une fois arrivé à destination, il est difficile de trouver un coin vide. C’est bondé d’estivants et de voitures, surtout le week-end où l’on doit mettre beaucoup de temps pour avoir sa place dans ces espaces les plus branchés de Kélibia, comme El Mansourah et le Petit Paris. Le « parkingueur » vous réclame 2 à 3 dinars pour un après-midi de bronzette, et les pseudo-plagistes, qui squattent toute la plage avec leurs tables, chaises en plastique et parasols vous proposent à plus de 10 dinars la journée. C’est logique, le cadre étant agréable et l’accueil personnalisé. La côte de Kélibia offre une succession de tableaux féeriques joliment ciselés par dame nature, offrant aux contemplatifs des panoramas qui alternent des paysages différents. Aux plages aux longs rivages, succèdent des anses, de petites baies et des bouts rocheux que surplombent des falaises. Mais, arrivé à El Haouaria, c’est tout un autre monde qu’on dévoile. L’estivant n’a que l’embarras du choix pour planter son parasol en toute quiétude.
Kamel BOUAOUINA
