Le 2 Mars 2020 n’était pas un jour comme les autres pour les Tunisiens car le covid-19 a été détecté pour la première fois sous nos cieux.
Depuis presque trois ans, on n’entend parler que d’une seule épidémie: le coronavirus. Il fait partie de notre quotidien ; les nouveaux variants, le nombre de décès et le taux de positivité dominent le contenu médiatique. Et décuplent nos angoisses.
Cependant, tous les yeux sont rivés sur la pandémie et ses répercussions matérielles et sanitaires, tout en négligeant le fait qu’il existe d’autres épidémies, notamment la rougeole et la grippe saisonnière.
Ces maladies ne peuvent pas passer inaperçues surtout, en hiver. Idem pour les vaccins, ce qui fait que le citoyen lambda se trouve devant un dilemme.
Cela dit, on est en droit de s’interroger sur plusieurs questions: Quel vaccin au juste doit-on injecter ? la combinaison entre ces trois vaccins présentera-t-elle un risque pour la santé des citoyens ?
Environ la moitié de la population tunisienne totalement vaccinée
Le ministère de la Santé a indiqué, dans son bilan quotidien publié le 28 décembre 2021 , que plus de 5.7 millions des Tunisiens sont totalement vaccinés jusqu’au 27 décembre : plus de 4.3 millions ont reçu la première dose et environ 1.5 millions ont reçu la deuxième dose.
En d’autres termes, environ la moitié de la population est totalement vaccinée.
D’après la même source, le nombre total de vaccins administrés le 27 décembre a atteint 32215 vaccins : 25555 (pour la première dose), 2202 (pour la deuxième dose), 4406 (pour la troisième dose) et 52 doses de mobilité.
En revanche, une frange de Tunisiens refuse de se faire vacciner et trouve que l’obligation du pass sanitaire est une atteinte aux libertés individuelles. D’ailleurs, c’est dans cette optique que le professeur en pharmacologie et Chef du comité technique de suivi des développements scientifiques et pratiques dans la production de vaccins contre le coronavirus émergent, Riadh Daghfous nous a précisé que, certes il faut respecter les libertés individuelles, mais cela n’empêche que les citoyens, qui refusent de se faire vacciner, présentent un risque pour ceux qui sont vaccinés, étant donné qu’ils les fréquentent dans les espaces publics.
Une campagne de rattrapage de la vaccination contre la rougeole
La Direction des soins de santé de base au sein du ministère de la Santé a indiqué, hier le 27 décembre 2021, qu’une campagne nationale de rattrapage de la vaccination contre la rougeole sera organisée du 3 au 5 janvier 2022 pour les personnes âgées de 26 à 38 ans.
Le ministère a souligné que des opérations de vaccination seront organisées dans tous les centres de santé de base et points de vaccination équipés à cet effet dans tous les gouvernorats, selon l’agence TAP.
D’après la même source, le but de cette campagne est de renforcer l’immunité contre la rougeole et de prévenir une épidémie, appelant le groupe cible à se faire vacciner.
A noter que la campagne ne concerne pas les personnes de cette catégorie d’âge qui ont déjà contracté la rougeole ou reçu deux doses du vaccin.
Dans le même contexte, le membre de la commission nationale de vaccination Anis Klouz a précisé, dans une déclaration accordée au « Temps news » que » certes la rougeole peut affecter les enfants et les jeunes mais qu’elle présente un risque plus élevé pour la deuxième catégorie. Autrement dit, ceux qui sont âgés entre 26 et 38 peuvent attraper la rougeole à travers leurs enfants, c’est pourquoi la vaccination contre cette épidémie est un impératif », selon ses dires.
La grippe saisonnière: est-ce la « saison »?
Le ministère de la Santé a souligné , dans un communiqué rendu public le 25 novembre, la nécessité de se faire vacciner contre la grippe saisonnière.
Selon la même source, les vaccins contre la grippe saisonnière sont disponibles dans les pharmacies, depuis le 25 novembre.
Plusieurs citoyens se plaignent de la hausse des prix de ces vaccins puisque le prix de la dose de vaccin dépasse les 50 dinars . D’autres refusent d’être vaccinés et considèrent que cela ne revêt aucune importance. importance.
Interrogé par le « Temps news », Anis Klouz a expliqué que l’injection des trois vaccins à la fois, ne présente pas un danger sur la santé des citoyens.
En fait, il s’agit aussi de tout brasser, de réguler le flux des vaccins, sans favoriser l’un par rapport aux autres. La grippe saisonnière est dangereuse. Mais ce qui le serait t davantage c’est l’absence de stratégie que seul le ministère de la Santé est à même de mettre en place.
Ghada DHAOUADI