Le premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, visage civil de la transition au Soudan, a annoncé, dimanche soir (2 décembre 2022), à la télévision d’Etat sa démission, plus de deux mois après un coup d’Etat, suivi d’une répression qui a fait 56 morts dans le pays.
« J’ai tenté de mon mieux d’empêcher le pays de glisser vers la catastrophe, alors qu’aujourd’hui il traverse un tournant dangereux qui menace sa survie (…) au vu de la fragmentation des forces politiques et des conflits entre les composantes (civile et militaire) de la transition (…) Malgré tout ce qui a été fait pour parvenir à un consensus (…) cela ne s’est pas produit », a-t-il notamment argué dans son adresse à la nation.
Pour rappel, le Soudan est en proie à des protestations depuis le 25 octobre 2021, en réponse aux mesures exceptionnelles prises par le président du Conseil de souveraineté, Abdelfattah Al-Burhan, notamment l’imposition de l’état d’urgence, la dissolution du Conseil de souveraineté et du Conseil des ministres de transition, ainsi que le limogeage de Hamdok et l’arrestation de responsables et d’hommes politiques.
(avec AFP)