L’union générale tunisienne du travail (UGTT) a adressé, hier, lundi 3 janvier 2022, une lettre à la Cheffe du gouvernement, Najla Bouden, lui demandant de retirer la circulaire n20 adressée à tous les ministres, secrétaires d’Etat, directeurs généraux et PDG des entreprises et établissements publics et fixant les conditions de négociation avec les syndicats.
Dans la lettre, l’UGTT estime que cette circulaire (interdisant les négociations avec les syndicats sans une autorisation préalable du secrétariat général du gouvernement) porte atteinte au droit à la négociation collective qui a un impact positif sur le climat social rappelant que la Tunisie a été parmi les premiers pays à avoir ratifié la convention internationale n° 98 sur le droit d’organisation et de négociation collective.
Rappelons que le porte-parole de l’UGTT, Sami Tahri s’est exprimé sur cette question. Il a indiqué, auparavant, que cette circulaire représente une infraction à la constitution et au droit international et balise la voie aux conflits.
Sami Tahri a mis en garde contre l’application de cette circulaire, qui, a-t-il estimé va détruire un parcours de dialogue et va engendrer des grèves et des tensions au niveau du climat social.
D’après la même source, la publication de cette circulaire est un feu vert pour passer à des grèves avant d’entamer des négociations ce qui bloque le travail du ministère des Affaires sociales qui a un rôle de conciliation. La centrale syndicale va militer avec différents mouvements afin d’annuler cette circulaire.
LIM