Depuis presque une semaine, la hausse des cours de pétrole continuent de faire la Une des journaux à l’échelle nationale et internationale. Ce sujet a fait couler beaucoup d’encre en Tunisie, étant donnée qu’une telle hausse pèse lourdement sur le budget de l’Etat tunisien.
En effet, l’augmentation continuelle des prix du baril de pétrole au niveau mondial se traduit par des pressions inflationnistes au niveau mondial qui risquent, également, d’aggraver nos besoins pour l’année 2022.
Rappelons dans la foulée que le cours du baril de West Texas Intermediate (WTI) a atteint, mardi 18 janvier, son plus haut niveau depuis octobre 2014: 85,74 dollars. Quant au Baril de Brent, il se négociait à 88,13 dollars, dépassant ainsi largement son niveau d’octobre 2014 (86,74 dollars). Il est ensuite redescendu en dessous de 88 dollars.
Plusieurs experts à l’échelle nationale et internationale ont expliqué le fait que les interruptions de production en Libye, au Nigeria, en Angola, en Equateur et au Canada (en raison du froid extrême) ont contribué à la flambée des prix du pétrole. Les risques géopolitiques s’ajoutent, aussi, à l’équation, et ce dans plusieurs zones du globe.
L’expert international dans le secteur pétrolier, Mahmoud El May, s’est exprimé dans une interview accordée, hier, 14 janvier 2022, à « Express Fm », sur cette question. Il a souligné que ces dernières hausses s’expliquent par les craintes d’une pénurie de gaz en Europe et par les tiraillements de nature géopolitique.
De ce fait, il est revenu sur les attaques des rebelles houthis contre les Emirates et l’Arabie Saoudite qui vont se poursuivre, soulignant que cela impactera le cours du pétrole, qui pourrait s’envoler à 105 dollars le baril.
« Cette flambée des prix va ralentir la reprise économique liée à la maîtrise progressive de la pandémie. » a-t-il ajouté
Mahmoud El May a fait savoir que la Tunisie pourrait présenter une demande aux Etats-Unis pour pouvoir acheter le pétrole iranien vu la conjoncture économique actuelle, tout en prenant l’exemple de la Grèce qui a déjà procédé à cette démarche et sa demande a été acceptée.
Il a, ainsi, indiqué que la hausse excessive du prix du pétrole prévu cette année aura de lourdes répercussions sur le citoyen, appelant à la révision du régime des subventions pour qu’elles soient attribuées aux personnes qui les méritent par le biais de l’identifiant unique biométrique.
LIM