Le mouvement Ennahdha a appelé, dans un communiqué rendu public le 2 février 2022, à manifester ce dimanche « pour défendre les droits et les libertés », faisant porter au pouvoir en place « l’entière responsabilité de la dégradation du niveau de vie des Tunisiens ».
Il a dénoncé le « laxisme des autorités face à la hausse des prix, la pénurie de produits de base, le retard dans le versement des salaires du secteur public ainsi que l’absence totale du gouvernement ».
D’après le communiqué, le mouvement condamne les « tentatives du pouvoir en place de se soustraire à la responsabilité de la crise économique, sociale et politique, et de trouver des prétextes à son incapacité à gouverner et à réaliser ses promesses de sauvetage ».
Dans le même contexte, Ennahdha a averti contre « les risques d’une implosion sociale ». Le mouvement a appelé à « mettre un terme à l’état d’exception, rétablir le processus démocratique fort de la légitimité constitutionnelle et ouvrir un dialogue national global qui apporte une stabilité politique et gouvernementale indispensable à un sauvetage économique permettant d’éviter au pays la faillite ».
A l’occasion de la commémoration de l’assassinat de l’avocat et militant de gauche, Chokri Belaid, des partis politiques, des associations ainsi que des organisations nationales organisent, dimanche 6 février, à place des droits de l’Homme à Tunis, un rassemblement sous le signe de la « Reddition des comptes ».
Rappelons que le porte-parole du Courant populaire, Mohsen Nabti a affirmé, dans une déclaration accordée à l’agence TAP, que la justice a failli à sa mission au cours des dix dernières années, estimant qu’elle a omis d’ouvrir les vrais dossiers et de poursuivre les vraies personnes qui devaient rendre des comptes.