Le siège du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) était fermé ce lundi et les forces de sécurité ont empêché son personnel d’y accéder, a affirmé Youssef Bouzakher, président du CSM, ajoutant dans une déclaration à la TAP, qu’il « tient le ministère de l’Intérieur pour responsable de cette action en l’absence de toute disposition légale ou disposition réglementaire qui le permet. »
Une source sécuritaire sur place a démenti cette information, rapporte la TAP, qui fait constater la présence d’un nombre limité d’agents de sécurité devant le siège du Conseil et d’un seul véhicule de sécurité stationné. « Les forces de l’ordre sont en train de sécuriser les environs de cette institution constitutionnelle, suite aux récents appels à manifester devant son siège », ajoute la même source.
Le président Kaïs Saïed, a annoncé avoir décidé de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature, l’accusant d’être partial et au service de certains intérêts. Une décision qui provoque, depuis hier, une multitude de réactions.
Réagissant à cette décision, le CSM a dit rejeter la décision de sa dissolution, « en l’absence de tout mécanisme constitutionnel et légal, mettant en garde contre toute atteinte à la Constitution et à l’indépendance de la justice ».