La ministre de la femme, de la famille et des personnes âgées Imen Zahouani Houimel et la directrice du programme : article 19- bureau de Tunis Salwa Ghazouani ont convenu de lancer une initiative qui vise à renforcer les capacités numériques des femmes et jeunes filles, en matière de lutte contre les violences, basées sur le genre social, dans le cyber espace et à enraciner, plus profondément dans les mœurs, la liberté d’expression. Une initiative plus Que louable ! Surtout qu’en Tunisie, le phénomène de la violence qui touche essentiellement les femmes de toutes tranches d’âge, a pris de l’ampleur, ces dernières années, s’accentuant, plus particulièrement, dans les espaces numériques.
La ministre de la femme a indiqué, dans un communiqué rendu public, que cette initiative constitue une première étape vers l’instauration d’un partenariat bilatéral qui vise le changement des mentalités et la lutte contre toutes formes de violence dans les espaces public et privé.
Dans cette optique, cette approche pourra permettre de développer un esprit critique chez les femmes, en les initiant aux techniques qui permettront de détecter et d’analyser les faits de violence.
En réalité, cet accord est à saluer, sans restriction, étant donné que l’on prend, de plus en plus conscience, des effets psychologiques et psychiques induits, engendré par ce phénomène, vis-à-vis de certaines femmes, qui ne savent pas se défendre, ou agir, d’une manière efficace, lorsque cela s’impose.
Compte tenu de cet état de fait, l’on a besoin de voir, se démultiplier les activistes dans la société civile et associative, qui seraient susceptibles de porter cette cause, et qui pourront se mobiliser afin d’éradiquer ce fléau qui s’accentue, surtout, avec l’usage des RS et supports numériques. Un tel phénomène mérite, par ailleurs, d’être mis sur la table des discussions et nécessite plusieurs intervenants et acteurs qui pourront se donner pour mission, la défense des droits de la femme. C’est un combat qui mérite d’être mené.
Sur le plan théorique, l’on ne peut que saluer ces bonnes intentions qui visent à faire bouger les choses sur ce plan-là particulièrement. Mais, sur le plan pratique, l’on a surtout besoin de solutions efficientes pour contribuer au changement des mentalités et limiter les dégâts.
De ce fait, il faut plutôt se diriger vers des programmes qui prennent en compte la réalité du terrain et qui permettront à toute une nouvelle génération d’opter pour une approche qui tend à diffuser la culture de la non-violence, sans faire la distinction entre hommes et femmes et sans pour autant exclure la jeune génération.
Par ailleurs, il faut intégrer ce genre de programmes dans les établissements scolaires afin d’inculquer aux jeunes, certaines valeurs, tels la culture de paix et la non-violence. C’est en élevant une génération consciente, des enjeux que tout cela suppose, que l’on pourra observer un changement au niveau des comportements, et que l’on arrivera à éradiquer les violences de toutes sorte dans les espaces privés et publics.
Linda Megdiche