L’artiste et peintre Mariem Garaali Hadoussa est de nouveau à l’honneur. Son troisième recueil de poésie vient de paraître sous le titre « A la rencontre de nos vagues », sorti chez les éditions Nirvana en septembre 2021 et reflétant à la perfection son esprit de poétesse née. A cette occasion, elle présente ce recueil ce vendredi 25 février à Dar Sebastian .
Un avant- goût du contenu du recueil en question est d’ailleurs donné par l’écrivain Hatem Bouriel. Chaque texte ou poème de ce livre est accompagné d’une illustration : une aquarelle ou une peinture à l’acrylique ou à l’huile peintes par Mariam sur une période de 20 ans de 2000 à 2020/21.
La poétesse chante sa relation à la mer. Elle la met à l’honneur sur scène. Et elle lui donne vie en traçant sur le papier avec sa plume les courbes sinueuses de la poésie. Mariem dépeint la relation tumultueuse et farouche entre la mer et l’homme. Cette proximité semble à la fois sentimentale et amoureuse. Alors, que voit la poète dans l’azur de la mer ?
Moi et la mer c’est viscéral, écrit Mariem Garaali : « Je crois que cela date d’avant ma naissance, dans le ventre de ma mère ! Comme tout un chacun, embryons, nous baignons dans le liquide amniotique dont la composition ressemble à celle de la mer, cette vie flottante, reposante est de la plus ancrée dans notre mémoire cellulaire que l’on retrouve dans chaque baignade en mer, mais il faut signaler aussi que le fait de vivre dans des villes côtières renforce en nous ce lien. En effet, depuis des millénaires les habitants de ces villes ont créé des rapports ou liens très forts avec la mer, c’est une source de vie, des échanges commerciaux (comptoirs méditerranéens) et des voyages magnifiques. »
« Avec tout ce bagage émotionnel je vais à la rencontre de la mer hiver comme été sans avoir pour obligation de me baigner, car ce qui importe le plus pour moi est de la voir, de l’écouter et de me laisser bercer, cela fait du bien à l’enfant qui sommeille en moi », écrit-elle encore.
« Ces promenades sont vieilles de plus de 30 ans , je ramène encore aujourd’hui, des souvenirs collectés sur la plage de Sidi Mahrsi, comme des coquillages , des pierres , des fossiles ou encore des tessons de céramique et de verre poli que j’appelle les « enfants de ma mer ». (page 21)
« Ensuite depuis quelques années, la mer se transforme en un lieu de méditation, un long voyage initiatique a commencé et ne finit pas jusqu’ à nos jours, j’ai pas envie de l’arrêter au fait ! » (page 46)
« Mes pas m’amènent toujours vers le mausolée Sidi Mahrsi (page 30/31) que j’ai peint, dessiné et photographié à maintes reprises. Je sens la continuité avec mes ancêtres qui ont édifié ce lieu , un perchoir de surveillance ou un lieu de méditation, qu’importe l’essentiel c’est qu’il m’inspire énormément ! »
Ce livre est composé de trois cahiers, précédés par la préface de Hatem Bourial :
- Cahier 1 , la mer et moi souriantes à la vie ; philosophique , mes tourments, mes questionnements et mes voyages initiatiques ;
- Cahier 2 , un amour de mer, la mer et les autres ; les poètes de la mer ;
- Cahier 3 : voyages vers de beaux rivages , quelques extraits de mes carnets de voyages sur certaines îles visitées de part le monde.
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