Le diagnostic se veut décidément alarmant du côté de Montplaisir. Dans un communiqué, Ennahdha fait part de sa profonde « préoccupation » face à « l’incertitude de la situation financière en Tunisie », doublée dit-on d’une présumée « montée de la tension sociale ».
Au pouvoir pendant dix ans, le mouvement Ennahdha, aujourd’hui évincé, dénonce par ailleurs « une paralysie économique, une hausse vertigineuse des prix et une pénurie des produits de base ». Le mouvement islamiste invite, par là-même, les autorités à s’exprimer sur « la réalité de la situation financière dans le pays » et à clarifier sa politique au sujet de la protection de la sécurité alimentaire.
Dévoré d’inquiétude, Ennahdha oublie de mentionner qu’il est le principal artisan du marasme qu’il dénonce.