L’Ordre national des avocats de Tunisie a dénoncé les « dépassements commis par certains avocats qui ont fait irruption au bureau du bâtonnier (Brahim Bouderbala) et crié des slogans contre lui et contre les structures de la profession », considérant qu’il s’agit d’un « précédent dangereux contraire à l’éthique professionnelle ».
Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion du conseil le 4 mars 2022, l’Ordre des avocats estime que « ces pratiques légitiment les manquements à l’honneur de la profession et enfreignent les statuts et le règlement intérieur du métier ».
Par ailleurs, l’Ordre national des avocats de Tunisie a réitéré son refus du recours à l’émission d’un mandat de dépôt contre l’ancien bâtonnier des avocats Abderrazzek Kilani (qui comparaît devant la justice militaire), appelant à sa libération.
Dans le même contexte, l’Ordre des avocats réaffirme « ses positions précédentes rejetant par principe la comparution des civils devant les tribunaux militaires », tout en imputant la responsabilité politique et morale aux partis politiques « qui ont maintenu, durant toute une
décennie, des lois et décrets d’exception en violation totale aux droits et libertés fondamentales ».
L’Ordre national des avocats dit se « tenir à égale distance de toutes les parties politiques et à l’écart des tiraillements et des querelles politiques ».
Rappelons que le juge d’instruction près le Tribunal militaire de première instance de Tunis avait émis, mercredi, un mandat de dépôt contre l’ancien bâtonnier des avocats, Abderrazek Kilani.