La vie du dirigeant d’Ennahdha Noureddine Bhiri « est en danger », a affirmé son médecin personnel Mondher Ounissi. « Il ne pourra pas tenir les prochains jours », s’alarme-t-il.
Ounissi a demandé aux autorités sanitaires de « réaliser les revendications de Bhiri de quitter l’hôpital » et appelé « les responsables de la dégradation de son état à trouver des solutions ». Dans un communiqué publié sur la page Facebook du Comité de défense de Bhiri, le médecin ajoute que son patient « refuse tout traitement et tout examen médical », soulignant qu’il est devenu « extrêmement faible ».
Il indique que « le refus de Bhiri de se faire traiter et son insistance auprès de sa famille et de ses médecins pour quitter l’hôpital mettent le staff médical dans une situation embarrassante et les autorités sanitaires devant le seul choix de le laisser sortir ». « La loi et le Code de déontologie interdisent aux médecins d’obliger un malade à rester à l’hôpital, d’autant plus que Bhiri a signé un papier où il assume la responsabilité de ses actes », insiste-t-il.
Selon son comité de défense, Noureddine Bhiri observe un sit-in dans le hall du service de réanimation de l’hôpital Habib Bougatfa depuis dimanche après-midi, refuse de retourner dans sa chambre et de mettre fin à sa grève de la faim. Ses avocats font porter « au ministre de l’Intérieur et à ceux qui l’ont enlevé et séquestré, l’entière responsabilité de son intégrité physique ».
Bhiri a été placé sous résidence surveillée le 31 décembre 2021, avant que son état de santé ne se détériore et qu’il soit hospitalisé.