Les douleurs au genou ont des causes variées qui impliquent différentes prises en charge. Mais quels signes doivent alerter ? Et qui consulter ? Explications.
Elles s’appellent les gonalgies. Les douleurs au genou sont fréquentes, mais comment les soulager ? La prise en charge de la douleur au genou dépend de sa cause. Le docteur Philippe Loriaut, chirurgien orthopédiste à Paris, compte cinq grandes familles de douleur au genou :
- Les douleurs traumatiques : entorses, rupture du ligament croisé, traumatisme du ménisque…
- Les douleurs mécaniques dégénératives comme l’arthrose, qui est « la principale cause de douleur au genou après 50 ans », ou les tendinopathies, qui correspondent à l’usure des tendons avec le temps
- Les douleurs inflammatoires, « liées par exemple à une chondrocalcinose ou une polyarthrite rhumatoïde »
- Les infections, comme l’arthrite infectieuse
- Les tumeurs, bénignes ou malignes.
Mal au genou : quand consulter ?
« Dès que la douleur persiste au-delà de quelques jours » ou que d’autres signes y sont associés : douleur qui ne passe pas malgré la prise d’antalgiques simples (paracétamol ou ibuprofène), blocage du genou, genou gonflé, chaud ou rouge, fièvre mais aussi fatigue ou perte de poids et d’appétit.
Qui consulter ?
Tournez-vous d’abord vers votre médecin généraliste : c’est lui qui fera l’interrogatoire médical et prescrira les examens à réaliser – prise de sang, radio et/ou IRM. Selon les résultats de ces examens, votre médecin vous orientera vers un rhumatologue si une arthrose ou un problème inflammatoire est détecté, vers un médecin du sport si la douleur est liée à un traumatisme, ou vers un chirurgien orthopédique si une opération doit être envisagée.
Mal au genou : quand faut-il opérer ?
Certaines douleurs comme l’arthrose ne nécessitent pas forcément de prise en charge chirurgicale. « Détectée suffisamment tôt, l’arthrose se soigne grâce à des mesures hygiéno-diététiques – perte de poids et pratique d’un sport -, à la prise d’antalgiques en cas de crise et à des injections d’acide hyaluronique ou de plasma riche en plaquettes (PRP) », explique le spécialiste. C’est uniquement en cas d’échec de ces solutions que le remplacement partiel ou total de l’articulation du genou par une prothèse est proposé.
Dans le cas d’une arthrite infectieuse, une ponction est réalisée pour identifier la bactérie en cause. Le traitement consiste ensuite en un lavage du genou et une antibiothérapie. En revanche, les douleurs liées à un traumatisme (rupture d’un tendon, blessure du ménisque…) nécessitent le plus souvent une chirurgie.
Enfin, en cas de tumeur, une prise en charge en centre spécialisé sera nécessaire. Une chirurgie, une radiothérapie et/ou une chimiothérapie y seront décidés au cas par cas.
(agences et médias)