En cette période caniculaire où le baromètre atteint des chiffres faramineux battant à maintes reprises les records habituels de la saison, plusieurs produits vitaux ont marqué le pas avec des étals quasi vides. Une pénurie expliquée par la chute du Dinar, la guerre en Ukraine, la boulimie des achats, la crainte d’emmagasiner des denrées et d’être taxé de spéculation, etc. Nous en convenons quoique nous ne cautionnons nullement pareilles justifications mettant à mal le pouvoir d’achat, le couffin, la sustentation du pauvre citoyen assumant à lui seul les retombées néfastes de pareils dysfonctionnements.
Stress hydrique vous avez-dit?
Par le passé, on se désaltérait de l’eau du robinet à domicile, de la « Sabbala » du quartier de son origine » Sabil » : le passant, de l’eau pluviale collectée dans des « Majel ». Depuis et avec l’altération de la qualité de l’eau courante et de la raréfaction des « Majels », ruée massive vers les eaux minérales. Aventure fort couteuse pour les finances des ménages mais le moyen de faire autrement ? Malheureusement, ce produit vital en pleine canicule manque terriblement et on doit être en bons termes avec les commerçants pour pouvoir dénicher de quoi étancher la soif des siens. Curieusement, à l’entrée d’Hammam-Lif au niveau de la GP1 et plus exactement à la bifurcation desservant la cité » Mouna ou des Zmana », une grosse canalisation de la SONEDE déverse dans la nature des masses effarantes d’eau douce depuis quelques deux mois déjà se muant en des flaques immenses noirâtres, boueuses favorisant la prolifération des nénuphars, moustiques, accumulation de détritus, émanations d’odeurs nauséabondes, maladies respiratoires, cutanées et autres; et surtout gênant la libre circulation des piétons et des véhicules.
Personne n’en a cure
Passe si cette fuite se trouvait dans une vague ruelle obscure peu fréquentée et donc pouvant déjouer la vigilance des responsables de tous bords concernés par cette défection. Mais s’agissant d’une artère principale (GP1) reliant la Capitale au sud du pays, nous ne pensons point que les autorités, toutes les autorités allant de la Municipalité, la délégation, le Gouvernorat au Ministère de l’équipement n’aient pas relevé pareille spoliation massive de nos richesses. Nous ne visons personne dans cette affaire, seulement nous incitons qui de droit parmi les administrations et services concernés par la question de se bouger, de se décarcasser, de quitter le douillet confort de leur bureau climatisé et de mettre un terme péremptoire à cette tragique perte en eau précieuse car à l’arrivée le seul perdant dans l’affaire et le pauvre citoyen. Dont acte !
Mohamed Sahbi RAMMAH