Le ministère public a décidé de placer Ali Larayedh, vice-président d’Ennahdha, en garde après son audition par l’Unité des recherches dans les crimes terroristes. Il comparaît en sa qualité d’ancien chef du gouvernement et ministre de l’Intérieur, a déclaré, mardi, à l’agence TAP un membre du collectif d’Avocats.
L’avocat Mokhtar Jamaai a ajouté que l’audition de Rached Ghannouchi, également convoqué devant la même unité, a été reportée au mardi 20 septembre, à partir de midi, à la demande de la défense.
Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, était arrivé lundi à midi à la caserne de Bouchoucha et l’a quittée dans les premières heures de la journée de mardi, a-t-il indiqué.
D’après lui, Rached Ghannouchi et Ali Larayedh seraient transférés, mercredi, ainsi que tous les suspects dans l’affaire de l’envoi des jeunes dans les zones de conflit au pôle judiciaire de lutte antiterroriste. Le dossier de plainte avait été déposé, en décembre 2021, par l’ancienne députée Fatma Mseddi auprès de la justice militaire.
Dans une déclaration à la TAP, la semaine dernière, Fatma Mseddi a expliqué que sa plainte porte entre autres sur l’enrôlement des jeunes et leur envoi vers la Syrie. Selon Mohamed, Goumani, dirigeant d’Ennahdha, le motif de la convocation de Rached Ghannouchi et Ali Larayedh est « probablement lié au dossier d’envoi des jeunes dans les zones de conflit ». « Aucun motif précis n’était mentionné dans le texte de la convocation » de Rached Ghannouchi, a déclaré, lundi, Riadh Chaaibi, dirigeant d’Ennahdha.