Bête noire des Tunisiennes et des Tunisiens, BOLT se trouve depuis le mardi 25 octobre 2022 dans le viseur de l’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP) qui dépose une plainte auprès du tribunal de première instance de Tunis contre l’entreprise représentant la plateforme téléphonique de services taxi « Bolt » en Tunisie, « pour violation de la loi sur les données personnelles ».
Ce mercredi 26 octobre, c’est le président de l’INPDP, Chawki Gaddes, qui en remet encore une couche sur les ondes de Shems FM. Après avoir mené son enquête en juillet, l’INPDP avait averti BOLT qu’elle devait « régulariser sa situation », conformément à la loi organique sur la protection des données personnelles.
« Présente dans plusieurs pays, l’application en question ne permet pas d’avoir accès aux données personnelles des utilisateurs, notamment le nom de l’utilisateur et son numéro de téléphone. Or, en Tunisie, l’application permet au chauffeur de taxi de connaitre le nom de la personne, son numéro WhatsApp, ce qui a des répercussions sur la vie privée des utilisateurs, notamment des cas d’harcèlement qui ne cessent d’être signalés », explique Gaddes, qui considère que les infractions commises par BOLT constituent une menace pour les utilisateurs de l’application, mais aussi pour l’Etat tunisien, puisque les données sont traitées à l’étranger, s’alarme-t-il.