Après la publication de la LF rectificative 2022, que prévoit la « boîte fiscale » de Pandore au titre de l’exercice 2023 ? Une réunion de travail a été tenue lundi entre la ministre des Finances et le président de l’UTICA autour des dispositions fiscales prévues. Les unités productives tunisiennes ont ras-le-bol et s’attendent à une inversion de tendance après plus de trois années de crise sanitaire à la quelle s’ajoute la guerre russo-ukrainienne.
La situation des entreprises tunisiennes est au cœur de la réunion tenue entre les deux parties. Rappelons que les premières fuites des mesures fiscales font grincer les dents. Selon les résultats de l’exécution du budget à fin août, les impôts sur les sociétés ont atteint les 2055 MD en hausse de 30.7% par rapport à la même période de l’année dernière. Va-t-on vers l’alourdissement de la pression fiscale. Certains parlent d’une loi de recettes par excellence. Sihem Boughdiri Nemsia a confirmé que les dispositions contenues dans le projet de loi de finances visent à consolider la justice fiscale en élargissant l’assiette fiscale, notant que le projet de loi prévoit un certain nombre de mesures qui s’inscrivent dans le cadre du programme de réforme du système fiscal et la lutte contre l’évasion fiscale et l’intégration de l’économie parallèle.Pour sa part, Samir Majul a souligné l’importance de veiller au rôle de l’institution économique et de mettre en place les mécanismes nécessaires pour maintenir sa pérennité et soutenir la compétitivité des différents secteurs productifs face à un climat mondial difficile. Il a appelé à revitaliser les secteurs stratégiques en raison de leur rôle vital dans la conduite de l’économie et l’amélioration des ressources de l’État. Il a également souligné l’importance d’encourager l’utilisation d’énergies alternatives, telles que l’hydrogène vert, dans un contexte mondial caractérisé par une hausse exponentielle des prix de l’énergie. Il a exprimé la volonté du patronat d’intensifier les consultations afin d’améliorer le climat d’investissement et de travailler à l’intégration du secteur parallèle.
D’ailleurs le plan de développement 2023-2025 serait fin prêt. « D’importantes réformes sont inscrites dans ce plan et sont conformes aux orientations de la loi des Finances pour l’exercice 2023 », a fait savoir Sami Saied ministre de l’Economie et de la planification. Il a évoqué que la vision globale de ce plan cible l’amélioration du climat d’investissement et la mise en œuvre de partenariats entre les secteurs public et privé.
Cela dit, les chefs d’entreprises sont aujourd’hui pessimistes et ne s’attendent pas à une amélioration de la situation à court et moyen termes. Les zones de risques persistent et signent.
Yosr GUERFEL AKKARI