Par Samia HARRAR
Ne rien lâcher, ne rien céder, sur l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Pas un pouce de terrain, pas un détail, fut-il le plus infime, pour remonter jusqu’à la source, pourvoyeuse d’eau glauque, et en « enserrer », définitivement le cours. Ne rien céder… et de fil en aiguille…
Le Comité de défense de nos deux martyrs a raison de croire dur comme fer, que se laisser décourager par la lenteur des procédures, dans cette enquête qui dure depuis des années, sans connaître encore son aboutissement final, c’est la meilleure façon d’enterrer encore une fois, sans que justice soit faite, Belaid et Brahmi. En se résignant à ce que jamais, les coupables ne paient pour leurs crimes.
Où qu’ils soient, et quels qu’ils soient, ils solderont leurs comptes…
Sans transition puisqu’il est devenu un habitué des « lieux », il ne pourrait pas, pour une fois, passer à la « casserole », en comprenant qu’il ne fait que tergiverser, en gagnant du temps sur un temps, qu’il croit avoir encore, et qu’il n’a plus, vu qu’il ne tourne plus en sa faveur mais plutôt dans un sens aux antipodes ? Qu’il ait été « cautionné » par des « puissances étrangères », pour « bâillonner » définitivement la parole libre, de Chokri Belaid, et la parole juste de Brahmi, ne change rien à l’affaire. Un « pion » trouve toujours bien plus « pion » qu’il admire, et un crime est un crime. Et les coupables doivent expier. Il est vrai que lorsqu’il s’agit de crimes d’État, s’il en est, il peut en passer de l’eau sous les ponts, et cela peut durer des décades, avant que la vérité n’éclate au grand jour. Si elle éclate. Mais il y a une conviction profonde qui doit animer tous ceux qui se sont attelés, envers, en dépit et contre tout, à traquer la vérité, dans tous les coins et recoins où elle peut se cacher, en amassant, avec minutie et patience, toutes les preuves qui incriminent, jusqu’ici, Ennahdha et à sa tête Ghannouchi et ses charmants « agents », qui fait qu’ils n’acceptent pas de baisser les « bras », et de se laisser « intimider » par toutes les sphères qui ne gagneraient pas, à ce que « La » vérité soit connue. Et qui n’auront pas contribué, pour peu, à perturber le cours d’une enquête, où des preuves s’évanouissent par moments, comme par enchantement, entre un « bureau » et un autre, pour donner toute latitude aux pourvoyeurs, de s’en tirer à bon compte, en plaidant une innocence, qui ne convainc personne. Tout présumé coupable est considéré innocent, il est vrai, jusqu’à preuve du contraire. A notre sens, comme pour une bonne partie de l’opinion publique Tunisienne, et pour ce qui est du chef des islamistes : il est présumé coupable, jusqu’à l’abolition de « présumé ».