S’exprimant auprès du Temps News après le match EST-ST (2-0), l’entraineur de l’Espérance Nabil Maâloul a rendu un vibrant hommage à feu Mounir Jelili, illustre figure du handball tunisien : « Notre illustre famille Espérantiste, le monde du Sport et particulièrement celui du Handball, viennent de perdre ce mardi une grande figure, un monstre sacré pouvant être considéré sans la moindre équivoque comme étant le meilleur joueur de tous les temps engendré par notre pays. Les férus de la petite sphère gardent en mémoire ses prouesses inégalables dans les années 70 sous la coupole d’El Menzah pleine comme un œuf ou sur tous les terrains en terre battue ailleurs. Mounir était on ne peut plus attaché à nos couleurs. Pour preuve, à Mahdia, on perdait par 10-9 à une poignée de secondes du coup de sifflet final. D’un retourné magistral dont lui seul détenait le secret il égalisait à 10-10 et s’écroulait par terre foudroyé par une crise cardiaque. Décharge massive d’adrénaline, joie immense, soulagement intense ? Allez savoir ! Mais depuis, il ne s’est nullement rangé des voitures passant outre les recommandations de ses médecins. Impossible pour lui de couper le cordon avec ses couleurs. Je perds personnellement un frère très proche et qui m’a fait découvrir et aimer le Handball. Il restera à jamais présent dans nos cœurs et qu’il repose en paix. »
Nader Daoued (Ent adjoint EST) : Le fruit du travail spécifique
Se livrant au Temps News, Nader Daoued, entraineur adjoint, a loué, de son côté les mérites des siens après la victoire de l’Espérance. « Une victoire très importante où nous avons allié le score et la manière. Le bilan aurait pu et dû être autrement plus lourd avec notamment quelques 24 tirs dont 12 cadrés. Une moyenne de 50% appelée à être revue à la hausse avec le travail spécifique programmé par si Nabil ne tarissant pas de recommandations et de judicieux conseils à tous nos joueurs pour qu’ils améliorent constamment leur rendement. Oui, le danger vient de partout et chaque élément quelle que soit sa ligne d’appartenance peut participer à finaliser les actions. La machine est lancée et nous procédons au cas par cas sans nous préoccuper de ce qui se passe ailleurs. Non, nous ne craignons personne et nous abordons nos rencontres, toutes nos rencontres sous le label de la coupe avec comme principal objectif les trois points mis en jeu dans l’escarcelle que ce soit à la maison ou loin de nos murs. Premier but de Riadh Ben Ayed qui va à coup sûr le libérer de la pression intenable exercée sur lui par certains par le truchement des réseaux sociaux et autres… Encore une fois si Nabil a opté pour un turn-over réussi pour ménager les troupes dans la perspective de cette succession infernale de rencontres à venir. Personne n’a démérité, preuve inéluctable que nous possédons des individualités d’égale valeur ; Rassurant au vu du planning local et africain qui nous attend et que nous aborderons en conquérants selon nos traditions ».
Skander Kasri (Ent du ST) : Nous avons tenu la dragée haute à l’Espérance
Pour sa part, Skander Kasri, entraineur du ST, a estimé que son équipe a tenu tête à l’Espérance malgré la défaite. « Nous avons arrêté nos plans dans le dessein de réussir une prestation honorable notamment après les deux défaites douloureuses successives essuyées lors de nos derniers matches. 31′, une remise latérale (touche) pour nous « offerte » à l’adversaire par l’arbitre, s’en suivit un pénalty inexistant et comble de malchance expulsion de notre pointe Haythem Jouini. En dépit de ce coup du sort, nous n’avons pas été ridicules et avons tenu la dragée haute à l’Espérance dans son antre. Mais l’expulsion de Khadhraoui a définitivement sonné le glas pour les miens car à huit joueurs de champ à Radès devant un client du calibre de l’EST, l’affaire devenait quasi impossible à gérer. Le score ne reflète nullement la physionomie de la rencontre, ce ne fut pas un triomphe pour notre adversaire, loin s’en faut. Nous allons continuer à nous battre pour assurer notre participation au play-off tout en présentant mes excuses au public Bardolais pour cet échec ».
Abou Oussama