Un bilan tristement historique. Le violent séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie ce lundi a causé la mort de plus de 22 300 personnes, selon un dernier bilan communiqué ce vendredi matin par les autorités des deux pays. Le nombre de morts dépasse désormais le bilan du séisme du 17 août 1999, qui avait frappé Izmit, dans le Nord-Ouest de la Turquie, et causé la mort de plus de 18 400 personnes, dont un millier à Istanbul. Le séisme de ce lundi était par ailleurs plus violent, avec une magnitude 7,8, que celui de 1999, qui avait une magnitude entre 7,2 et 7,6 selon les instituts.
Le séisme devient donc le plus meurtrier de l’histoire moderne dans la région. 18 991 personnes ont été tuées en Turquie et 3 377 personnes en Syrie selon les bilans officiels, ce qui porte à 22 368 le nombre total de morts. On compte aussi 60 000 blessés rien qu’en Turquie. Le bilan risque encore de s’alourdir dans les prochaines heures, de nombreuses de personnes étant toujours recherchées dans les décombres de bâtiments écroulés, y compris dans des zones peu accessibles du nord de la Syrie.
23 millions de personnes sont «potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables», avait mis en garde l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au lendemain de la première secousse. De nombreux pays ont proposé leur aide à la Turquie et à la Syrie. Les premières équipes de secouristes étrangers sont arrivées mardi.
Par le passé, la région a souvent été frappée par des tremblements de terre, en raison de son emplacement sur une plaque tectonique. D’autres séismes particulièrement meurtriers ont eu lieu, en remontant plus loin dans l’histoire, notamment en 1138 à Alep, en Syrie. Le séisme de magnitude 8,5 aurait provoqué la mort de 230 000 personnes dans cette ville alors très peuplée. Un millénaire plus tôt, en 115, la ville d’Antioche désormais en Turquie, était elle aussi dévastée par un tremblement de terre de magnitude 7,5, faisant environ 260 000 morts. Le séisme avait aussi engendré un tsunami sur la côte libanaise.
Non loin de la Turquie, sur une autre plaque tectonique, le Sud-Est de l’Iran avait enregistré un séisme de magnitude 6,5 en 2003. La secousse avait provoqué la mort de plus de 26 200 personnes et fait 30 000 blessés.
(avec AFP et Libération)