Par Samia HARRAR
La Tunisie compte s’aligner sur la latitude qui ne lui fera pas défaut : la sienne. Clairement, ce message n’est toujours pas compris, par ceux qui s’imaginent encore, en agitant la « carotte et le bâton », qu’ils sont en position de décider pour elle. Comme s’ils étaient en droit de le faire.
Ils ne sont pas en droit de le faire.
Non, ni ne les États-Unis ni l’Union Européenne, ni le FMI, en cherchant, par tous les moyens, possibles et imaginables, à pousser le pays jusqu’à ses dernières extrémités, pensant l’acculer dans une « souricière » qui s’appelle « banqueroute », ne pourront arriver à leurs fins, dans ce qui ressemble fort à un « bras de fer », inélégant, qu’ils n’ont eu de cesse d’engager, depuis de longs mois, avec la Tunisie, toujours résiliente, envers, en dépit, et contre tout. Et ceux qui s’obstinent à parier sur le contraire, en arguant des pires scénarios, qui pourraient advenir, si le FMI ne se résout pas à dénouer les cordons de la « bourse » : défaut de paiement oblige, et toutes les conséquences, forcément désastreuses, qui en découleront, compte-tenu qu’ils ne sont pas dans le secret des dieux, risquent bien d’en être pour leurs frais, lorsqu’ils comprendront qu’ils se sont fourvoyés, ô combien, sur la capacité du petit pays qui est le nôtre, à se réinventer. A sa manière, et avec ses propres ressources, insoupçonnées, lorsqu’ils auraient, dans des circonstances similaires, baissé les bras, depuis longtemps déjà. Cela étant dit, la Tunisie, qui n’est pas seule sur la carte du monde, à connaître des difficultés, assez conséquentes certes aujourd’hui, et s’en sortira comme elle s’en est toujours sortie, si ses intérêts lui recommandent de rejoindre les Chinois ou les Russes, ou les deux à la fois, pour accoster sur le rivage et éviter le « naufrage » s’il en est, elle n’attendra l’aval de personne pour le faire Et elle ne se jette pas, dans le « giron » d’une partie ou d’une autre, mais elle établira ses accords, comme elle l’entendra, dans un sens qui ne la défavorisera pas davantage, dans de nouvelles « alliances », inégales et suspectes, qui ne feront que l’enfoncer.
Non, les Russes ou les Chinois, ne sont pas pires que les States ou l’UE, et tous les « bailleurs de fond » réunis, dont les hauts faits « d’armes », avec les pays qu’ils ont aidé un jour, prouvent assez qu’il faut y réfléchir à dix fois, avant de baisser sa « garde ». Une dernière pour la « route » : ne sous-estimez pas la Tunisie : elle est de nature à se surprendre elle-même, lorsqu’il le faut. Et à chaque fois qu’il le faut. A quel point ? Vous le saurez en temps utile…