Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Yassine Jelassi, a déclaré que le secteur des médias publics et privés connaît aujourd’hui une situation désastreuse, dénonçant à cet effet, des restrictions et des licenciements abusifs.
Le pouvoir en place assume une part de responsabilité dans la détérioration de la situation des journalistes « dans la mesure où il ignore les dépassements juridiques manifestes », a-t-il accusé.
Lors d’une conférence de presse organisée, vendredi, par le SNJT, à son siège à Tunis, sur « l’état des médias », Jelassi a souligné encore que la situation des journalistes des médias publics se détériore. « Ils sont maltraités dans les télévisions privées « Al Hiwar Ettounsi » et « Attassia ». Ils ont été licenciés abusivement sans pour autant bénéficier de leurs droits « , s’est-il indigné.
Jelassi a, dans ce contexte, appelé le ministre des Affaires sociales à enquêter sur ces situations et à faire appliquer la loi afin de garantir les droits des employés dans ces établissements.
Selon lui, la chaîne de télévision Attassia « bénéficie d’une protection de la part du pouvoir en place car il utilise cette chaîne pour servir ses propres agendas ».
Le président du syndicat a, également, appelé la ministre des Finances à agir rapidement concernant les journalistes et employés de la chaîne de radio confisquée, Shems FM, qui n’ont pas reçu leurs salaires, depuis des mois.
Jelassi a, sur un autre plan, évoqué l’affaire des journalistes Sofien Chourabi et Nédhir Kétari, disparus en Libye depuis le 9 septembre 2014, estimant que l’Etat détient la responsabilité de faire toute la lumière sur cette affaire.
S’agissant du secteur des médias publics, Jelassi a dit regretter un retour aux anciennes pratiques, citant en particulier, la censure.