L’origan : un anti-infectieux puissant
Son huile essentielle (HE) regorge de carvacrol, un bactéricide dont l’efficacité sur les germes récalcitrants aux antibiotiques a été démontrée en laboratoire. Et comme cette HE est aussi anti-inflammatoire, elle décongestionne les sinus et aide à évacuer les mucosités. Mais attention : » L’HE d’origan compact doit être maniée avec précaution, indique le naturopathe Thierry Folliard (auteur du Petit Larousse des huiles essentielles). Pure, elle peut brûler la peau et s’avérer toxique pour le foie. » Prenez l’avis d’un professionnel de santé ou optez pour l’origan kaliteri, qui est moins agressif.
En pratique. Avalez 10 gouttes d’HE diluée à 10 % dans 1 c. à c. de miel, 3 fois par jour, jamais plus de 7 jours s’il s’agit d’origan compact. Pour protéger votre foie, associez-le à une tisane de desmodium et de chardon-Marie. Réservé à l’adulte. Déconseillé pendant la grossesse et l’allaitement.
L’ail : pour désinfecter les intestins
Grâce à son taux de vitamine C record, il dope le système immunitaire pour décupler les capacités du corps à éliminer de lui-même les bactéries. Ses petites gousses magiques recèlent aussi de l’allicine, un composé sulfuré doté d’excellentes propriétés antiseptiques. Idéal en cas d’épidémie de gastro-entérite.
En pratique. Consommez chaque jour 2 gousses d’ail cru haché, après en avoir retiré le germe. Si le goût vous rebute, prenez de l’ail en poudre sous forme de gélules. Déconseillé en cas de traitement anticoagulant, d’inflammation chronique de l’intestin et 48 heures avant une opération chirurgicale.
L’arbre à thé (tea tree) : idéal contre les angines
Il constitue une bonne parade contre toutes les angines, car son HE détruit les bactéries, mais aussi les virus. Ce petit arbre d’origine australienne combat également les aphtes et les abcès dentaires ainsi que les mycoses et les cystites.
En pratique. Prenez 2 gouttes d’HE de tea tree sur un bout de pain ou un comprimé d’acérola, 2 à 3 fois par jour pendant 5 jours. On peut aussi l’appliquer en massage sur la gorge : 3 gouttes dans 1 c. à c. d’huile végétale, 2 fois par jour.
La propolis : l’arme anti-rhume
Cette résine récoltée sur les jeunes bourgeons et transformée par les abeilles possède des vertus antiseptiques en raison de sa forte concentration en huiles essentielles et en acides aromatiques. A prendre dès l’apparition des premiers symptômes de rhino-pharyngite.
En pratique. Le plus simple est de l’utiliser sous forme de gomme à mâcher : mastiquez 3 g de gomme pendant 20 min, entre les repas, 2 fois par jour. On trouve également de la propolis en solution liquide (20 gouttes à pulvériser dans la gorge ou à diluer dans une tisane, 3 fois par jour). Sinon, misez sur les gélules : 1 matin et soir pendant 8 jours.
L’extrait de pépin de pamplemousse : pour soulager les gorges irritées
Reconnu en Allemagne comme une bonne alternative aux antibiotiques, il booste l’immunité et éradique nombre de microbes, en particulier ceux qui colonisent la gorge en hiver et engendrent des angines, des laryngites, des pharyngites et des bronchites.
En pratique. Faites un gargarisme avec 10 gouttes d’extrait de pépin de pamplemousse diluées dans un demi-verre d’eau tiède, jusqu’à 5 fois par jour durant une semaine, puis 2 fois par jour pendant 3 semaines. Si votre nez picote aussi, avalez 15 gouttes mélangées à un jus de fruit, 2 fois par jour pendant 5 jours. Préférez les extraits à base de Citrus paradisi obtenus sans solvants chimiques. Déconseillé en cas de gastrite, d’ulcère œsophagien et de prise d’immunosuppresseurs.
Le vinaigre de cidre : pour les oreilles infectées
L’acide acétique qu’il renferme lui confère des propriétés antibactériennes. Il parvient ainsi à détruire les germes présents dans le conduit auditif, y compris les staphylocoques. A réserver uniquement au traitement des otites externes et moyennes. Ne l’utilisez jamais sans avoir fait examiner votre tympan au préalable pour vous assurer qu’il n’est pas percé.
En pratique. Effectuez un bain d’oreille avec une solution constituée pour moitié de vinaigre et moitié d’eau tiède, 2 à 3 par jour jusqu’à disparition des douleurs. Choisissez si possible un vinaigre de cidre bio. Comme le vinaigre est asséchant, appliquez 2 gouttes d’huile de ricin dans l’oreille pour éviter les démangeaisons.
Le cyprès : un super anti-grippe
Des chercheurs de la faculté de pharmacie de Clermont-Ferrand ont validé son pouvoir antiviral. » Son champ d’action est large, puisque les extraits de plantes standardisés (EPS) de cyprès enrayent la grippe et les bronchites, mais aussi l’herpès et le zona « , explique le Dr Eric Lorrain, auteur de 100 questions sur la phytothérapie (éd. La Boétie).
En pratique. 1 c. à c. d’EPS de cyprès par jour en prévention et 3 fois par jour en traitement. Mieux vaut réserver son HE à un usage externe, pour masser les jambes lourdes notamment.
Le ginseng : contre la rhino-pharyngite
Ce stimulant hors pair aide l’organisme à se défendre et à neutraliser les germes des voies respiratoires. Sa richesse en actifs fortifiants, notamment en ginsénosides, gomme aussi la fatigue et accélère la récupération physique en période de convalescence.
En pratique. Laissez infuser 10 min 3 g de racine de ginseng finement coupée dans 50 cl d’eau bouillante, filtrez avant de boire. La bonne dose : une infusion 2 fois par jour pendant 1 mois. Non recommandé sans avis médical en cas de diabète, de troubles cardiaques et de traitement anticoagulant.
La sarriette : pour stopper la gastro
» Son HE est un anti-infectieux remarquable, extrêmement actif contre les bactéries, mais aussi les virus et les champignons « , souligne Thierry Folliard. Elle est particulièrement indiquée pour combattre la gastro-entérite ainsi que la cystite.
En pratique. Ne l’utilisez pas pure sans avis médical, mais diluée à 10% (20 gouttes dans 1 c. à c. d’huile végétale). Avalez 10 gouttes de cette dilution 3 fois par jour pendant 7 jours maximum.
Le clou de girofle : un excellent antiseptique
Sa haute teneur en eugénol désamorce l’inflammation et détruit les bactéries pathogènes des voies respiratoires. Son HE traite ainsi efficacement les bronchites et les sinusites ainsi que les infections pulmonaires.
En pratique. Prenez 1 à 2 gouttes d’HE diluées dans 1 c. à c. de miel, 3 fois par jour pendant 1 semaine maximum. Ne l’appliquez jamais pure sur la peau, sous peine de brûlure. Interdit chez la femme enceinte et l’enfant.
Le sureau : pour désencombrer le nez
Ses baies noires riches en vitamines et en antioxydants fortifient le système immunitaire et contribuent à lutter contre les infections nasales et bronchiques. Une étude israélienne a montré qu’elles soulagent les symptômes du rhume en 2 jours (contre 6 jours sans). Elles apaisent également la toux.
En pratique. Portez à ébullition 1 l d’eau avec 500 g de sucre, ajoutez 1 kg de baies de sureau et 30 g d’acide citrique (vente en pharmacie). Laissez sur le feu 4 min, puis infuser 2 heures avant de filtrer. Boire 15 ml de ce sirop 4 fois par jour. Si vous contrôlez votre poids, optez pour des gélules d’extraits secs (2 par jour).
Le lapacho : contre les infections ORL
L’écorce de cet arbre de la pharmacopée inca contient de la xyloïdine, qui affûte les défenses naturelles et évite les surinfections en empêchant les bactéries d’adhérer aux muqueuses. Utile quand on a la gorge ou le nez pris.
En pratique. Laissez bouillir 4 c. à s. d’écorce dans 1 l d’eau 5 min, puis laissez infuser 15 min. En phase d’attaque, buvez 2 tasses de cette décoction par jour, en dehors des repas, puis, en entretien, 1 tasse par jour pendant 2 semaines. Déconseillé en cas de maladie auto-immune.