Le ministre de l’éducation Mohamed Ali Boughdiri a souligné mardi, au cours d’un entretien avec le président de l’institut arabe des droits de l’Homme Abdelbasset Ben Hassen, la volonté de son département d’enraciner la culture des droits de l’Homme chez les éducateurs et les élèves. Au cours de cette rencontre qui s’est tenue au siège du ministère, Boughdiri a affirmé que le ministère de l’éducation a mis à disposition toutes les ressources pédagogiques et matérielles en vue de diffuser la culture des droits de l’homme, estimant que l’enracinement des valeurs universelles et des droits de citoyenneté au sein des établissements scolaires permettra de contribuer à la lutte contre les aspects négatifs et les comportements contraires à la civilité et aux règles de vie commune.
De son côté, le président de l’institut arabe des droits de l’homme a mis l’accent sur l’intérêt accordé par le ministère de l’éducation à l’éducation aux droits de l’homme et sa volonté de renforcer les relations de coopération et de partenariat avec son institution dans ce domaine ainsi que son insertion dans le cadre des programmes pédagogiques et d’enseignement et dans la vie scolaire en général.
Dans la mission noble de l’éducation, la formation des jeunes générations ne se limite pas à la transmission de connaissances académiques. Elle s’étend également à la construction de citoyens éclairés, conscients de leurs droits et responsabilités envers la société. Dans cette perspective, le ministre de l’Éducation a récemment souligné l’engagement du ministère à enraciner la culture des droits de l’homme au sein des établissements scolaires. Cette initiative ambitieuse ne vise pas seulement à former des élèves informés sur les principes universels des droits de l’Homme, mais également à instaurer une culture qui imprègne le comportement des éducateurs et des élèves, contribuant ainsi à lutter contre les aspects négatifs et à promouvoir une citoyenneté respectueuse des valeurs communes.
Les fondements de la culture des droits de l’Homme
Enraciner la culture des droits de l’Homme dans le tissu éducatif revêt une importance capitale pour plusieurs raisons. Tout d’abord, cela permet de sensibiliser les élèves aux principes fondamentaux qui sous-tendent une société juste et équitable. La connaissance des droits humains, tels que la dignité, l’égalité et la liberté, forme la base d’une citoyenneté éclairée et engagée. Cette démarche va au-delà de la simple transmission d’informations. Elle vise à intégrer ces valeurs dans le quotidien des établissements scolaires, créant ainsi un environnement où la justice, le respect et l’inclusion sont des normes acceptées et pratiquées. L’éducation devient ainsi un catalyseur pour le changement social, façonnant des individus qui sont non seulement conscients de leurs droits, mais également respectueux des droits des autres.
Lutte contre les comportements contraires à la civilité
L’un des objectifs clés de cette initiative est de contribuer à la lutte contre les aspects négatifs et les comportements contraires à la civilité qui peuvent se manifester au sein des établissements scolaires. L’éducation aux droits de l’Homme offre un cadre idéal pour aborder des problématiques telles que le harcèlement, la discrimination et d’autres formes de comportements inappropriés. En enseignant la tolérance, le respect et la compréhension mutuelle, les éducateurs peuvent créer un environnement propice à la croissance émotionnelle et sociale des élèves. L’apprentissage des droits de l’Homme devrait également permettre aux élèves de développer des compétences de résolution de conflits pacifiques. En comprenant que chaque individu a des droits inaliénables, les jeunes sont mieux équipés pour aborder les différences avec empathie plutôt qu’avec préjugés, favorisant ainsi un climat d’acceptation et de coopération.
Responsabilité des éducateurs
L’enracinement de la culture des droits de l’homme repose également sur les épaules des éducateurs. Ces derniers sont des modèles influents pour les élèves, et leur engagement envers ces valeurs est essentiel. Ainsi, la formation des éducateurs pour qu’ils intègrent ces principes dans leurs méthodes d’enseignement et leurs interactions avec les élèves est une étape cruciale. Les éducateurs peuvent également jouer un rôle dans la création d’espaces éducatifs inclusifs où les discussions ouvertes sur les droits de l’Homme sont encouragées. Les débats, les projets collaboratifs et les activités centrées sur les droits de l’Homme peuvent enrichir l’apprentissage des élèves et les préparer à être des citoyens actifs dans une société diversifiée.
Enraciner la culture des droits de l’Homme chez les éducateurs et les élèves n’est pas simplement une aspiration, mais une nécessité éducative et sociale. Cela va au-delà de l’enseignement de concepts abstraits ; c’est la création d’un environnement éducatif qui inspire le respect, l’inclusion et la compréhension. En investissant dans cette transformation éducative, les établissements scolaires contribuent non seulement à la formation d’individus éclairés, mais aussi à la construction d’une société plus juste et éthique, où les droits de l’homme sont au cœur de la vie citoyenne.
Leila SELMI