En Tunisie, se démarquer de ses concurrents est devenu primordial dans le milieu de la thalassothérapie. C’est pourquoi bon nombre de centres de thalasso cherchent à se faire certifier, comme l’explique auprès du Temps News Moufida Ben Nasr, directrice de communication à l’Office national du thermalisme et de l’hydrothérapie (ONTH).
Face à la concurrence imposée par la globalisation de l’économie, les centres de thalassothérapie sont contraints de déployer des stratégies de conquête de parts de marchés basées sur la recherche d’outils de gestion de plus en plus sophistiqués et de démarches volontaristes. Parmi ces dernières, le système d’assurance qualité et les normes ISO 9000. La certification est un outil utile pour gagner en crédibilité, améliorer la satisfaction client et certifier de la qualité des produits ou services. Dans certains secteurs d’activité, la certification peut même devenir une exigence. Parmi les plus connues, nous retrouvons les certifications ISO. Reconnues mondialement, elles sont un très bon indicateur de la démarche Qualité des entreprises.
Services touristiques
L’obtention de ce label par l’Athénée sera un outil de différenciation, et un avantage concurrentiel important ainsi qu’un critère de choix décisif pour les clients et un élément clé dans les actions de promotion du centre. La certification décernée à cet établissement vient couronner les efforts déployés conjointement par les auditeurs de l’ONTH et l’INNORPI et récompenser leur travail collégial en terme de la convention de partenariat encadrant l’engagement de deux institutions pour le développement d’une coopération visant la promotion de la thalassothérapie.
D’après Moufida Ben Nasr, la démarche de certification s’inscrit dans le cadre d’une stratégie nationale de développement et de promotion du secteur de la thalassothérapie en Tunisie ; une stratégie pilotée par l’Office national du thermalisme et d’hydrothérapie sur la base des attributions qui lui sont octroyées par le décret-loi N°52 datant de Juin 2011.
Cette stratégie avec la notoriété dont jouit la Tunisie dans le secteur lui ont valu d’entreprendre la norme tunisienne NT 126.05 : « Services touristiques – Bonnes pratiques en Thalassothérapie » régissant le secteur de la thalassothérapie en Tunisie depuis 2008 comme référentiel de base pour l’élaboration d’une norme internationale relative à la thalassothérapie ; à savoir la norme ISO 17680 : « Thalassotherapy centers – Service requirements » depuis 2015.
Reconnaissance internationale
« Cette reconnaissance internationale n’aurait pas vu le jour sans les efforts louables des experts tunisiens durant cinq rounds commençant par Madrid en 2011 jusqu’au le dernier round en Malaisie en 2014 », souligne Moufida Ben Nasr. Et d’ajouter : « Qu’il me soit cependant permis de leur rendre hommage à cette occasion. Depuis la publication de la norme en 2015, et pour garantir toutes les conditions de réussite de sa mise en place, l’office a organisé des actions de formation et de sensibilisation au profit des directeurs et personnel technique et administratif des centres de thalassothérapie en Tunisie. Avant de signer en 2019 une convention de partenariat avec l’INNORPI. Depuis mars 2022 un appel à candidature a été lancé pour les centres qui désirent être certifiés selon la dite norme. »
Bien qu’elle soit une démarche volontaire ; la certification des centres selon cette nouvelle norme est un gage de qualité et de confiance pour les curistes quant à la qualité des produits et des prestations qui leurs sont dispensés dans ces centres. Elle aura également le mérite de crédibiliser davantage la destination tunisienne, de susciter le respect de nos partenaires et de rassurer les curistes.
Dans la thalassothérapie, la prestation est directement en rapport avec la santé et la sécurité des curistes. D’où l’intérêt accordé par le ministère de la santé, et tout particulièrement l’ONTH, de garantir l’hygiène et l’amélioration du respect des normes. Par conséquent, l’ONTH a appréhendé cette nouvelle norme comme étant un outil stratégique et une ligne directrice destinée à aider notre thalassothérapie à relever les défis les plus urgents : la qualité et l’exportation.
Kamel BOUAOUINA