Les carences et autres défaillances dont souffre la ville de Hammam Lif sont aussi nombreuses que touchant pratiquement à tous les secteurs de la cité balnéaire, jadis tellement florissante et où il faisait si bon de vivre.
La corniche bouée d’oxygène
La corniche est le poumon des banlieusards dès que le climat s’adoucit des premiers balbutiements du printemps jusqu’aux prémices de l’hiver. Le tout Hammam Lif d’y converger aux premières heures du crépuscule jusqu’à tard dans la nuit par les temps caniculaires. Aller-retour incessant des jeunes sur la chaussée. Les moins jeunes préférant s’asseoir sur le muret séparant la chaussée de la plage ou camper carrément soit directement sur le sable soit par le truchement de chaises et tables portatives pliantes.
Le muret qui ne demandait rien
Seulement voilà, par une décision surprenante, les responsables municipaux optèrent pour la réfection (embellissement ?) du muret. Une singulière trouvaille concernant un muret qui se la coulait douce, campé là-bas dans son petit coin dans une neutralité inoffensive, jouissant des louables services rendus à ses habitués (es) d’un certain âge le temps des suffocantes veillées estivales. Mise en place sur ses deux bords de pavés rougeâtres nullement esthétiques voire hideux (voir photo). Dans quel but pareille décision a-t-elle été prise ? Un gaspillage monstre d’argent des contribuables.
Des deniers qui auraient dû être dépensés dans la réfection de la chaussée de la corniche juchée et parsemée de cassures et autres dangereuses excavations mettant à mal essieux des voitures et leur proprios et/ou à la réparation de l’éclairage défectueux où la plupart des artères de la ville baignent dans les ténèbres avec une obscurité peu sécurisante pour les habitants ! Pourquoi alors privilégier le superflu au détriment du primordial, du vital ? Question légitime qui taraude l’esprit des contribuables Hammam-Lifois ne comprenant point les tenants et aboutissants de ce choix le moins que l’on puisse dire incongru, malheureux !
Mohamed Sahbi RAMMAH