Le président Kaïs Saïed a reçu, lundi 16 juin au palais de Carthage, le ministre des Affaires sociales Issam Lahmar et le ministre des Technologies de la communication Sofien Hemissi. Au cœur des discussions : un projet de décret visant à interdire la sous-traitance dans le secteur public et la dissolution de la société « Ittissalia services », symbole selon la présidence d’un système d’exploitation déguisé.
Ce texte s’inscrit dans la continuité de la révision du Code du travail, qui interdit désormais la sous-traitance dans le privé. Pour le chef de l’État, le même principe doit s’appliquer aux agents du service public, qui ne peuvent servir l’intérêt général que dans des conditions de stabilité et de dignité.
« Il n’y aura plus ni esclavage ni formes déguisées d’asservissement sous couvert d’une légalité fictive », a martelé Kaïs Saïed, fustigeant les textes rédigés par ceux qu’il accuse d’avoir institutionnalisé la précarité.
Le président a affirmé que l’État social ne se limite pas aux discours : il doit se traduire en actes, sur tout le territoire. Cette réforme est, selon lui, une étape d’« une véritable révolution de libération nationale, jusqu’à la victoire ».