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Accueil » Comment « survivre » aux deux mois et demi de vacances avec ses enfants ?
SOCIETE lundi, 23 juin, 2025,09:3512 Mins Read

Comment « survivre » aux deux mois et demi de vacances avec ses enfants ?

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 Le 1er juillet  donne le coup d’envoi des grandes vacances estivales. Plusieurs semaines durant lesquelles toute la famille va pouvoir se retrouver. Et des semaines durant lesquelles il faudra aussi occuper vos enfants tous les jours, toute la journée. Pour les jeunes enfants,  fini les cours de classe,  les devoirs à faire… Pour beaucoup, les vacances riment avec détente, décompression, ralentissement du rythme quotidien,sport… Pour les parents, ça peut rimer plutôt avec galère, stress, inconfort, liste de ce qu’il ne faut pas oublier, surmenage et accélération du rythme quotidien. Nombreux sont les parents qui se retrouvent désemparés face à leur enfant qui tourne en rond toute la journée dans la maison et qui leur répète : «Maman, je m’ennuie», «Je ne sais pas quoi faire».  Avec l’arrivée de ces vacances, les parents demandent  comment ils  pourraient occuper le temps libre de leurs enfants, parce que durant cette période, ils s’ennuient beaucoup et ne savent pas quoi faire de leurs longues journées.

Occuper les enfants

Il est vrai que les enfants réclament régulièrement de l’attention, des activités, de la distraction. Une situation assez courante durant les vacances scolaires et qui constitue un calvaire pour les parents. Ils doivent se montrer très patients et créatifs pour remplir le temps libre de leurs enfants. Pour éviter l’ennui, beaucoup d’enfants se rabattent sur les jeux vidéo ou bien sur leurs ordinateurs et plongent dans un monde virtuel qui leur permet de nouer des liens, d’écouter de la musique, de visionner des films, de réviser leurs programmes scolaires ou de jouer à des jeux interactifs, ce qui soulage un peu les parents. Certains préfèrent regarder la télévision.

Mais laisser trop longtemps un enfant devant un écran peut se révéler nocif. Les spécialistes conseillent de ne pas dépasser vingt minutes jusqu’à l’âge de 4 ans. Vers 7-8 ans, l’enfant est capable de rester seul devant le poste, mais pas plus de 2 h par jour. La solution prise par les familles reste néanmoins de laisser l’enfant jouer dehors avec ses copains. Mais si le laisser jouer à l’extérieur libère les parents d’un poids à la maison, dans certains cas cela confine à l’abandon.Des activités et des ateliers de tous genres sont indiqués pour ces vacances. Le contenu dépend en grande partie des capacités financières des parents. Pendant ces vacances , la pratique d’une activité sportive, les  randonnées, les balades à vélo seront sûrement appréciés par les enfants.

Mais plusieurs parents se retrouvent dans une situation difficile à gérer, surtout pour ceux qui travaillent. Ils vont certainement regretter l’absence d’organismes qui offrent des activités de loisirs durant les vacances. En général, les parents vont recourir à leurs familles ou bien à des nourrices pour assurer la garde de leurs enfants, ce qui n’est pas très bénéfique pour ces derniers.Confier les enfants à Papi et Mamie est la solution qui vient immédiatement à l’esprit de nombreux parents pendant les vacances scolaires. Attention toutefois, les grands parents d’aujourd’hui, adeptes de sorties culturelles et de loisirs , sont moins disponibles que ceux d’hier. Par ailleurs, ils n’aiment pas être réduits au simple rôle de nounou. Cette alternative ne doit donc pas devenir une habitude. Certains parents n’ont pas de choix pour s’occuper de leurs enfants. La meilleure solution c’est de prendre un congé de quelques jours pour accompagner et encadrer leurs enfants.

Parents et enfants : entre témoignage et prochaines vacances scolaires 

Juillet approche, le cœur des jeunes ne bat plus que pour une chose : les vacances. Les grandes vacances… Ces deux mois et demi de repos laissés aux lycéens et étudiants pour décompresser d’une année de révisions et enfin profiter. Chaque année, c’est la même galère pour les parents : comment occuper des enfants qui ont deux mois et demi  de vacances, quand on n’a soi-même que quelques semaines de congé, au mieux ?Chaque année, c’est «l’angoisse». Autant pour les parents que pour les adolescents. Que faire pendant ces longues semaines de vacances? Les vacances sont  loin d’être un moment de rêve pour les parents et leurs enfants… D’autres mères partagent cet avis, tandis que d’autres n’ont pas la même expérience

Quand on dit vacances, on imagine un séjour idéal  à la mer, à la campagne, ou encore un voyage à l’étranger. On pense forcément que tout va bien se passer, que ce moment passé en famille sera idyllique. Seulement, pour certains parents, ce n’est pas aussi simple que cela. Ils savent qu’il va falloir penser à tout, trouver comment occuper les enfants même quand il pleut… Et c’est stressant ! Au point que, à l’approche des vacances d’été, certains redoutent ce moment ! C’est le cas d’Alia, « C’est un véritable stress. L’été, mon mari et moi prenons trois semaines de congés, alors que nos filles ont, en gros, deux mois et demi  de vacances. Et, par définition, notre budget n’est pas extensible.

Et puis, de l’une à l’autre, les envies sont très différentes.» dit-elle. Sadika,mère de trois enfants, pense que les grandes vacances d’été sont trop longues. « Au bout d’un moment, mes enfants tournent en rond et s’ennuient… Deux mois et demi de vacances, c’est énorme ! D’autant que je dois m’arranger pour les faire garder lorsque je ne suis pas moi-même en congés. Ça leur arrive d’aller à la plage,  ou chez de la famille. La solution serait peut-être de raccourcir les vacances d’été »

Sami, père de deux enfants « Qui dit temps de vacances pour eux, dit temps de fatigue pour nous ! Mes enfants n’aiment pas rester à ne rien faire. Je dois constamment trouver des activités pour les occuper. Ça demande beaucoup d’énergie et d’imagination et surtout des moyens. Néanmoins, j’ai la chance de pouvoir me consacrer pleinement à eux. Dix semaines de vacances, c’est donc dix semaines à leurs côtés mais au bout d’un moment je commence à être à court d’idées. Du coup, ils s’ennuient, regardent la télé ou tournent en rond dans la maison… Je ne pense pas que ce soit très positif pour eux. ».

Il est vrai que les  parents et les enfants ne seraient pas faits pour partager des activités. Pendant les vacances, alors que les premiers souhaiteraient avant tout profiter de leurs enfants, ces derniers n’auraient qu’une envie: frayer avec leurs copains du même âge. Difficile, en effet, de concilier les légitimes désirs d’indépendance de ces futurs adultes et la nécessité de trouver un cadre commun propice à l’harmonie familiale pendant cette période de loisirs. Ce qu’il leur faut, c’est sortir de leur zone de confort, vivre des moments sans leurs parents. En pleine transition vers l’âge adulte, leurs désirs de liberté sont déconnectés de leur degré d’autonomie et de leurs capacités financières.

En vacances, il faut lâcher la bride de son enfant et ne rien lui imposer. Il s’agit de lui donner envie, et de ne surtout pas être dans une attitude répressive. Il est vain de lui proposer des visites touristiques s’il n’est pas demandeur. Mieux vaut lui suggérer des activités sportives: tennis, voile, randonnée. L’adolescence est un moment-clé de la vie, et l’été, notamment, marque la possibilité pour les ados de profiter d’une liberté nouvelle, de se faire de nouveaux amis « Je leur laisse le champ libre à partir du moment où la confiance est là. On a tous besoin de souffler, on n’a pas besoin d’être les uns sur les autres » souligne Sandra, mère de deux enfants.

Plusieurs enfants souhaitent se sentir libres, se détendre et passer du temps entre amis. Leur volonté de découvrir, de profiter de la nature ou encore de savourer de bons plats est tout aussi forte.« Je veux vivre une expérience originelle  et ressentir des émotions loin de mes parents», souligne Salim, jeune étudiant en droit« Pendant les vacances, j’essaie de me mettre à une nouvelle activité, car j’ai beaucoup plus de temps libre.Piano, peinture, chant, tennis, pourquoi ne pas tenter quelque chose qui  me sorte de ma zone de confort habituelle ». note Hédi, élève en terminale lettres. Maha, en 4éme année d’économie, pense déjà à son bac «  Bon déjà juillet on oublie, on se repose ! En revanche, à partir de la 3e semaine d’août, ça peut être bienvenu de revoir tes acquis de l’année précédente. Alors j’essaie de m’inscrire dans des cours particuliers en maths et en gestion, tout en profitant des après-midis » Les voyages attirent les jeunes. C’est le cas de Mounir, étudiant en informatique  « Chaque été, je pense à un petit séjour à l’étranger. Je choisis une destination un peu plus proche. Cela me conforte à une culture différente et me  fait sortir de ma zone de confort »

 

Se rappeler que c’est aussi les retrouvailles parents-enfants !

Les vacances d’été sont là! C’est la saison du repos, des loisirs, des v, des retrouvailles en famille ou entre amis. Pour une grande majorité des parents, c’est aussi la recherche des activités d’été pour leurs enfants.Les parents savent que les vacances sont un temps de retrouvailles où ils vont être beaucoup plus disponibles et moins stressés. La question de la scolarité est mise en veilleuse, or pendant l’année elle prend une place importante. Certains enfants ne sont plus regardés que comme des élèves ! En vacances, parents et enfants vont enfin parler d’autres choses et partager des activités qui vont créer du lien. Ils se découvrent sous un autre angle. Et ils ont d’heureuses surprises. Les parents réalisent que leurs enfants sont plus débrouillards et autonomes que ce qu’ils imaginaient. Ils peuvent leur faire découvrir des talents ou des qualités qu’ils ne soupçonnaient pas : l’endurance, la persévérance, la concentration, l’esprit de compétition ! »

Et inversement, les enfants voient leurs parents plus détendus et heureux de partager ces moments avec eux. Les adolescents, qui parfois ont du mal à « parler » avec leurs parents, aiment en revanche « faire » des choses avec eux. Même si parfois il faut un peu les pousser au départ ! Ces activités partagées pendant l’été sont précieuses car elles maintiennent entre eux un lien qui est parfois fragilisé par l’adolescence.Au final, les vacances en famille sont sans doute le meileur des remèdes au stress quotidien   qui tiraille chaque membre et cisaille l’esprit de famille. Il ne faudrait pas oublier que dans les vacances familiales,  il y a famille ! Prendre du temps pour soi, c’est important, mais c’est aussi l’occasion de passer du temps ensemble. Les vacances sont un moment privilégié pour resserrer les liens parents-ados, loin du travail et de l’école.

Raccourcir les vacances d’été : pourquoi ? 

La Tunisie  a des vacances plus longues que dans beaucoup de pays. Il y a beaucoup de pays qui ne partent en vacances qu’à partir du 14 juillet. On a des vacances qui sont très très longues l’été. Cette question nécessite de se pencher sur leur distribution à l’année, ce qui a toujours soulevé d’importants débats. Faut-il raccourcir ces vacances d’été  et suivre l’exemple des  Suisses (5 semaines) , des Allemands (6,5 semaines) , des Néerlandais, des Britanniques, des Danois (6 semaines) et des Allemands (6,5 semaines). La Tunisie l’un des rares pays à avoir autant de vacances durant l’été. «  Cinq semaines serait un bon compromis. Les enfants auraient le temps de se reposer, de faire des activités, de partir en vacances sans jamais s’ennuyer. » note Samira, mère de 4 enfants. Jalila adore les vacances avec les enfants. «  Ce sont sans aucun doute les meilleurs moments que nous avons eus avec eux. Détendus, amusants, beau temps, pas de travail, la sieste quand ils veulent, se coucher tard, mieux dormir, pas de dispute ou de stress. Honnêtement, j’aime chaque seconde » confie-t-elle . Je fais de grands voyages avec mes enfants   et j’adore ça. Je comprends que certaines personnes n’aiment pas emmener les enfants en vacances, mais pour la grande majorité ce n’est pas une expérience horrible. Nous emmenons toujours les nôtres depuis qu’ils sont tout petits » Il est vrai que les journées des élèves tunisiens sont parmi les plus chargées et qu’un allègement serait le bienvenu. Celui-ci pourrait ainsi s’inscrire dans une diminution de la durée des vacances.  Les éducateurs signalaient depuis longtemps qu’en  juillet, sous la canicule, le travail scolaire devenait nul ; on se bornait à somnoler sur les bancs et à soupirer en regardant les fenêtres.

Les familles de leur côté se plaignaient de ne pouvoir organiser leurs vacances à leur guise, pour peu qu’elles eussent un enfant au lycée et un autre à l’école primaire. Mais l’idée de raccourcir les vacances d’été ne plaît pas à tout le monde. L’idée ne fait pas l’unanimité chez les parents. Elle ne fait pas l’unanimité chez les professionnels du tourisme, non plus. Ils sont très inquiets à l’idée de perdre plusieurs semaines de travail.     L’organisation de la journée et de l’année scolaires relève d’un savant équilibre entre les demandes des familles et des enseignants, les impératifs de la saison touristique et la qualité des structures périscolaires. Cette équation complexe rend les compromis difficiles. C’est pourquoi l’organisation la plus optimale du temps scolaire est régulièrement interrogée, sans toujours engendrer des changements.

Si les congés d’été  paraissent trop longs, il paraît toutefois indispensable de revoir le temps des petites vacances scolaires organisées en hiver et au printemps. Faut-il ouvrir le débat sur les vacances scolaires, leur raccourcissement, voire le réaménagement du temps de travail ?

Un enfant a besoin de respirations, de rêver, de jouer, de se dépenser en dehors de l’école. Un calendrier scolaire plus régulier et plus doux, c’est ce que concrétise  un enseignement d’excellence. De nombreuses études démontrent d’ailleurs qu’une meilleure répartition du temps d’enseignement est plus favorable que des périodes très intenses coupées par de longs moments de congé. Il  est prouvé qu’un rythme scolaire avec des vacances d’été plus courtes est l’un des facteurs qui améliore le niveau des élèves.

                                                                                              Kamel BOUAOUINA

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