L’enseignement représente un pilier fondamental pour façonner le futur, conférant à ceux qui l’assurent un rôle éminent dans la formation des futures générations. En effet, ces éducateurs ont pour mission de transmettre un savoir complet, de cultiver les compétences et d’élargir les horizons des élèves. Cependant, cette noble tâche semble aujourd’hui ébranlée par la montée en puissance des cours particuliers. Ces derniers se multiplient au sein même des établissements ou même au domicile des enseignants, comme si les heures de classe ne suffisaient plus, comme si ces cours supplémentaires devenaient une obligation. Certains enseignants accordent des avantages aux élèves inscrits à ces cours privés, créant ainsi une distinction entre eux et les autres. De plus, d’autres vont jusqu’à détailler le programme scolaire en ces séances particulières, laissant ainsi certains élèves sans ces précieuses informations. Malgré ces constats, certains défendent ardemment les cours particuliers au sein des établissements publics, les présentant comme un complément bénéfique et un soutien indéniable pour la réussite scolaire.
Un arrêté du ministre de l’Education et de la ministre des Finances du 13 novembre 2023, modifiant l’arrêté du 31 décembre 2015 fixant les montants à payer par les parents des élèves prenant des cours particuliers,
l’autorité chargée de leur réception et les modalités de leur répartition sur les différents intervenants.
Selon la même source, les montants exigibles doivent être payés mensuellement en dinars « DT » par les parents lorsque leurs enfants reçoivent des cours particuliers au sein des établissements d’enseignement publics, à savoir les écoles primaires, les collèges et les lycées.
Dans son premier article, ladite décision fixe le montant des cours particuliers à 30 DT pour le niveau primaire, tandis qu’il s’élève à 35 DT pour le niveau collégial. Les cours particuliers pour les première, deuxième et troisième années du lycée sont fixés à 40 DT, tandis que pour la quatrième année du lycée, le montant est de 45 DT.
En vertu de cette décision, les associations de développement scolaire au sein des écoles primaires établissent les revenus provenant des cours particuliers dans leurs calculs. En effet, chaque association est chargée de percevoir ces revenus, et ils sont répartis à hauteur de 80 % au profit de l’enseignant concerné. Une part de 5 % de l’ensemble des revenus est attribuée au cadre supervisant ces cours, notamment le directeur de l’école primaire concernée et son adjoint. Une autre part de 5 % de l’ensemble des revenus est allouée à l’administration en échange des services rendus, répartie de manière égale entre eux. Les 10 % restants sont utilisés pour couvrir les exonérations, et le solde restant est géré par l’association de développement scolaire de l’école primaire. Quant aux collèges et aux lycées, chaque comptable au sein de ces établissements est chargé de percevoir les revenus provenant des cours particuliers, selon la loi susmentionnée.
Ghada DHAOUADI