À Monastir, où il honorait le 25e anniversaire du décès de Habib Bourguiba, le président Kaïs Saïed a vivement dénoncé les blocages administratifs et les dérives législatives en Tunisie. Il a fustigé des « textes taillés sur mesure » qui, selon lui, entravent les citoyens et nourrissent la corruption, tout en soulignant que ces obstacles bureaucratiques pénalisent lourdement les diplômés tunisiens, freinant leur participation à l’essor économique.
Saïed a également mis en lumière les failles dans le système éducatif, évoquant des choix passés qui ont aggravé le chômage. Il a rendu hommage aux premiers bâtisseurs de l’État tunisien, qui, malgré des moyens limités, ont su mettre en place des institutions solides.
Le chef de l’État a plaidé pour une « véritable révolution législative » afin de rompre avec un passé marqué par les compromissions, et a insisté sur la nécessité de débloquer l’administration pour libérer les ressources nationales, stimuler la création de richesses, et renforcer la justice sociale.
Il a aussi abordé un projet de restauration de l’ancien palais présidentiel de Monastir, symbole de l’héritage national, et a conclu en appelant à une presse réellement libre, capable de refléter les aspirations du peuple tunisien.