Le débat sur la mission de la Présidence du gouvernement dans le cadre du budget de l’État pour l’année 2025, lors de la session plénière tenue le 10 novembre au Palais du Bardo, s’est principalement concentré sur les projets bloqués, la lutte contre l’emploi précaire et la révision de la loi sur les marchés publics.
Cité par l’agence TAP, le président du comité général de la fonction publique et le représentant de la Présidence du gouvernement, Hassen Massoudi, a précisé lors de sa présentation du budget de la mission de la Présidence du gouvernement que l’objectif principal est de mettre en œuvre la politique générale de l’État, relever le défi de la modernisation administrative et garantir au final une bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques dans une vision prospective à l’horizon 2035.
271 millions de dinars
Pour 2025, le budget alloué à la mission de la présidence du gouvernement, qui comprend 7 établissements publics et 8 entreprises publiques, est estimé à 271 millions de dinars contre 272 millions en 2024, en baisse de 0,48 %, due à la réduction de l’enveloppe consacrée à la section des interventions. Il est réparti comme suit :
- Dépenses de rémunération : 197.232 mille dinars
- Dépenses de gestion : 22.480 mille dinars
- Dépenses d’interventions : 45.130 mille dinars
- Dépenses d’investissement : 6.158 mille dinars
Hassan Messaoudi a évoqué l’existence d’une série de réformes dans la fonction publique et la gestion des ressources humaines, outre plusieurs projets de décrets visant à supprimer les différentes formes de l’emploi précaire et à améliorer la situation des ouvriers des chantiers.
Le gouvernement promet de grands chantiers
En ce qui concerne la modernisation administrative, le représentant du gouvernement a également évoqué l’élaboration d’un projet visant à revoir en profondeur la nomenclature des circuits administratifs prioritaires pour le citoyen.
Répliquant aux questions soulevées par les députés sur les perspectives de la réforme de la fonction publique, Messaoudi a annoncé une stratégie visant à revoir en profondeur le statut général des fonctionnaires de l’Etat et des établissements publics.
Dans ce contexte, il a dévoilé un projet préliminaire de cette révision, faisant état de 700 observations et remarques issues des différents ministères et organismes publics qui devront être prises en considération lors de la rédaction finale du projet.
Le représentant du gouvernement a ajouté que le nouveau projet comportera plusieurs avantages aux agents publics et sera centré sur la promotion et la motivation professionnelles.
Emploi précaire et projets bloqués
En ce qui concerne l’emploi précaire, il a mis l’accent sur l’élaboration de plusieurs projets de décret, dont un projet régissant le statut des agents non titulaires dans la fonction publique et un autre qui va régulariser le statut des agents contractuels dans les établissements et les entreprises publics.
Pour ce qui est volet investissement et projets bloqués, Messaoudi a rappelé que le gouvernement est résolu à entamer sous peu un nouveau projet pour stimuler l’initiative économique dans le cadre d’une vision globale de développement qui encourage l’investissement dans les technologies modernes et les secteurs à valeur ajoutée.
La même source a précisé que le gouvernement a adopté une approche participative et établi une liste préliminaire des projets publics les plus importants et a procédé à la création d’un comité régional au niveau de chaque région et d’un comité sectoriel au niveau de chaque ministère pour coordonner entre eux au sujet de la mise en œuvre de ces projets publics.
Système du citoyen-superviseur
Hassan Messaoudi a souligné par ailleurs que le système du citoyen-superviseur a largement contribué à l’amélioration de la qualité des services administratifs, annonçant la volonté du gouvernement de créer de plusieurs maisons de services numériques au niveau des communes.
Le responsable a indiqué que les observations et les rapports établis par l’équipe de cette institution ont contribué à améliorer la qualité des services administratifs, à répondre aux aspirations et aux attentes des citoyens.
Messaoudi a fait savoir que des efforts sont actuellement tournés vers la mise en œuvre des programmes et des initiatives de gouvernement « ouvert » et que le 5ème plan d’action national pour le partenariat de gouvernement « ouvert » 2023-2025 a été lancé depuis le début de cette année en coopération avec plusieurs partenaires techniques et financiers.
Pour l’année 2025, a-t-il dit, il est prévu d’élaborer un plan national visant à améliorer l’accès aux sites web publics en mettant à contribution les outils de l’intelligence artificielle (IA) et en coopération avec un certain nombre de startups actives dans ce domaine.
(avec TAP)