Job Fair 2025, est un événement incontournable pour l’emploi et l’insertion professionnelle. Organisé par l’Institut supérieur des études technologiques, ce salon de l’emploi réunit plusieurs entreprises et organismes employeurs, qui offrent plusieurs opportunités d’emploi, dans divers métiers et niveaux d’expérience. Selon Moez Hajji, directeur de l’ISET, l’objectif de cette manifestation est clair : favoriser la rencontre, entre les employeurs et les candidats potentiels, créant ainsi une plate-forme dynamique, pour l’emploi en Tunisie. Ce salon a pour objectif principal de donner vie au monde du travail d’une manière interactive et d’inspirer les jeunes pour avoir la confiance et l’ambition de réaliser leurs objectifs.
Ce Salon est un lieu carrefour où vont se regrouper tous les acteurs de la formation . Tous les acteurs essentiels du monde du travail seront aux côtés des jeunes pour préparer au mieux leur projet de formation personnalisé. Ils seront disponibles pour renseigner, informer, orienter, conseiller et faire connaître.Cet évènement a accueilli des jeunes étudiants et diplômés afin de découvrir des entreprises et des employeurs dans toutes les régions et de la plupart des secteurs demandeurs de qualifications. Ce salon est aussi destiné à toutes les personnes souhaitant une reconversion professionnelle ou à la recherche de compétences ou de spécialisation supplémentaires.
Beaucoup d’étudiants s’inquiètent de ce qu’ils feront après l’obtention de leur diplôme. Seront-ils capables de trouver un emploi dans leur domaine? Auront-ils suffisamment d’expérience pour être embauchés? Il n’est pas étonnant que les étudiants se sentent dépassés lorsqu’il s’agit de trouver du travail après l’obtention du diplôme, en particulier lorsque l’on considère que de nombreux emplois de débutant exigent au moins trois ans d’expérience professionnelle. Les étudiants manquent actuellement d’opportunités pour acquérir cette expérience et appliquer au monde du travail les connaissances acquises en classe. La moitié des étudiants n’ont pas d’expérience professionnelle rémunérée dans leur domaine au cours de leurs études. Cette expérience de travail est essentielle pour que les étudiants acquièrent des compétences pratiques qui complètent leur formation formelle, ainsi qu’une meilleure compréhension de leurs propres forces, faiblesses, goûts et aversions au travail.
Préparer les étudiants aux grandes transformations de l’IA
« Gagnant-Gagnant ». Ces deux mots-clés résument les relations écoles / entreprises .Pour créer des synergies efficaces et mieux former les étudiants, il faut penser les partenariats entre entreprises et écoles en mode « gagnant-gagnant», souligne Ahmed Azzouna, prof en informatique industrielle . Une coopération durable doit unir les deux parties, sous l’angle concret de projets pragmatiques .Au-delà des cours, nos partenariats sont de véritables “laboratoires de faire”, où étudiants et entreprises co- construisent des projets concrets. La proximité avec les entreprises permet de tisser un réseau solide, et offre à notre institut la possibilité de proposer des parcours de formation adaptés aux compétences d’aujourd’hui et de demain. Cela se concrétise par l’apprentissage en entreprise, l’implication d’experts métiers dans la pédagogie et la mise en place de projets collaboratifs sur des thématiques-clé comme l’industrie 4.0 la transition énergétique et écologique (décarbonation, énergies renouvelables, matériaux durables) ou encore le numérique (robotique, cybersécurité, IA). »

Notre objectif est clair, ajoute Azzouna. « Il faudrait aligner les compétences des étudiants avec les besoins réels du marché. En intégrant les entreprises au cœur du parcours académique, nous favorisons une employabilité immédiate et une montée en compétences accélérée de nos étudiants .On sait qu’il y a des métiers qui vont disparaître dans cinq ans, par exemple, le métier de comptable. Cela veut dire que, pour nous, former au métier de comptable aujourd’hui n’a plus de sens. Ce qui signifie que, dans nos enseignements, on doit former des étudiants aux métiers qui n’existeront pas dans cinq ans. L’enjeu est là : former des jeunes à ce qu’ils puissent inventer le monde, les entreprises et les métiers de demain et non pas les former forcément à des expertises qui risquent de disparaître dans cinq ans.
Nos enseignements doivent leur apporter davantage de soft skills (compétences comportementales), des cours pour développer des aptitudes : capacité à raisonner, à écrire, à créer, à entreprendre. C’est un vrai défi de revoir nos dispositifs d’enseignement pour former à des aptitudes et pas seulement à des compétences.Les entreprises ont bien sûr des besoins de métiers mais elles ont surtout aujourd’hui besoin de se transformer. Le numérique les a bousculées et il faut qu’elles mettent en place de nouveaux modèles. A l’ère de la révolution numérique, l’intelligence artificielle (IA) continue de transformer profondément le paysage professionnel. A la croisée de la technologie et de l’innovation, l’IA ouvre jour après jour de nouveaux métiers de plus en plus recherchés.

Alors que l’intelligence artificielle s’intègre progressivement dans de nombreux secteurs, elle engendre de nouveaux besoins pour les entreprises, nécessitant une expertise pointue pour répondre efficacement à ces demandes croissantes. De nouveaux métiers vont émerger grâce à l’IA comme le Data Scientist, le Prompt Engineer et l’Al Ethics Manager…De manière générale, nous devons préparer nos étudiants aux grandes transformations qu’entraînera l’IA, dans les process des entreprises, leur management, leurs relations avec l’extérieur » « L’intelligence artificielle (IA) est en train de révolutionner la vie des humains. Qu’il s’agisse de la médecine, de l’agriculture, des transports ou de l’éducation, l’IA est en train de révolutionner les secteurs. Mais l’IA est-elle une opportunité ou une menace ? Khaled Mediouni, expert en digital et Ahmed Ben Taleb, universitaire, ont tous les deux démontré que les entreprises utilisent de plus en plus l’IA pour automatiser certaines tâches et améliorer leur efficacité. Les chatbots seront plus sophistiqués, capables de comprendre et de répondre à des demandes plus complexes. C’est une opportunité plus qu’une menace. Mais faut-il bien utiliser et exploiter cette IA ? disent-ils.
A chaud Promouvoir l’employabilité des étudiants et encourager l’entrepreneuriat
Préparer et accompagner, étudiants et diplômés et faciliter leur insertion sur le marché du travail, tel est l’objectif de l’ISET, a souligné Ines Naffouti ,vice-Présidente du centre de carrière et de certification des compétences qui a précisé que « l’ISET se veut un partenaire privilégié pour toute entreprise désirant recruter un profil professionnel particulier ayant obtenu un diplôme universitaire mais n’ayant pas encore acquis une expérience confirmée.Il œuvre également à faciliter la certification des compétences afin de renforcer les chances de recrutement de nouveaux diplômés. Il met ses services à la disposition des entreprises afin de renforcer et valoriser les qualifications professionnelles de leurs employés.

Plusieurs processus d’amélioration sont mis en place à l’ISET pour garantir une formation de qualité, répondant aux standards internationaux et répondre aux besoins évolutifs du marché du travail. Nous sommes là pour accompagner, étudiants et diplômés et faciliter leur insertion sur le marché du travail . Job Fair a été marquée par un engouement particulier et a attiré des centaines de jeunes talents et de professionnels du secteur des TIC, le tout dans un environnement dynamique et convivial.L’événement a été une plateforme de rencontre entre les recruteurs et les candidats, renforçant ainsi le lien entre le monde académique et l’industrie technologique. Des partenaires ont, activement contribué au succès de cette édition en proposant des offres d’emploi, des stages et des programmes de formation pour les participants »
Accompagner les étudiants vers leurs premiers pas dans le monde professionnel
Les études seules ne suffisent pas, il faut aussi du talent et des compétences transversales. C’est pourquoi nous essayons d’orienter nos étudiants en leur offrant des opportunités, des rencontres qui peuvent être déterminantes dans leur vie. Ce salon de l’emploi, note, Zeineb Kerkenny, enseignante en marketing digital « l’ISET essaie d’accompagner les jeunes vers leurs premiers pas dans le monde professionnel, c’est-à-dire leur premier emploi, voire leur tout premier stage d’application.

La majorité de nos diplômés décrochent un emploi dès le jour de remise de diplôme, souvent au sein des entreprises où ils ont brillé durant leur stage. La réussite de ce parcours marketing digital a marqué un taux de satisfaction élevé des professionnels ce qui explique en partie le taux d’employabilité exceptionnel des diplômés. Cette réussite repose sur trois piliers :Une pédagogie agile intégrant l’utilisation d’outils technologiques (référencement naturel et payant, réseaux sociaux, data analytics, etc.) une veille active sur les tendances émergentes dans divers secteurs d’activités (automatisation des process, expérience client omnicanale, techniques de vente sur les réseaux sociaux, outils de l’intelligence artificielle) et des partenariats solides avec les entreprises, garantissant des stages, des projets concrets et une mise à jour permanente du curriculum. Cette formation basée sur des soft et hard skills, forme des profils opérationnels, immédiatement adaptables aux évolutions d’un marché digital en perpétuelle mutation »
L’adéquation entre la formation et les offres du marché
Ce Salon de l’emploi constitue une opportunité d’échange entre professionnels expérimentés et étudiants et des entreprises qui recrutent. Au travers de rencontres sur l’entrepreneuriat, cette journée a fait découvrir aux étudiants les opportunités pour lancer leur projet et les services et programmes qui sont là pour les accompagner et les aider. Ces hommes qui ont créé leur propre activité ont présenté à chaque groupe la genèse de leurs projets respectifs sans langue de bois. Il faut être prêt pour se lancer dans l’entrepreneuriat : le chemin peut être jalonné de difficultés, de doutes, qui permettent malgré tout d’avancer et d’accéder à la réussite. Les étudiants n’ont pas hésité à leur poser des questions sur leur formation et leur parcours professionnel, souvent atypique.
Questionnés à leur tour par les intervenants, les jeunes se sont montrés intéressés par la démarche d’entrepreneuriat et certains d’entre eux envisagent déjà de créer leur propre activité. Donner à nos étudiants des occasions de se préparer à la transition entre le monde universitaire et le monde socio-professionnel est devenu un enjeu important que les enseignants doivent pouvoir intégrer dans leurs stratégies d’enseignement. Cette journée d’employabilité est importante pour les étudiants car elles leur permettent de mieux se projeter dans l’avenir, de s’orienter plus facilement et de réussir leur insertion professionnelle. Le témoignage des diplômés, leurs retours d’expériences et leurs conseils sont toujours très écoutés.
Pour Meriem Garbaa, « ce type de journée permet d’établir des premiers contacts avec le monde professionnel et de démarrer un premier réseau professionnel. Il y a une vraie proximité avec les étudiants. J’ai pu échanger avec les professionnels, ils avaient pas mal de questions sur le choix des stages, mes projets professionnels et notre avenir.

Dans un contexte professionnel en constante évolution, il faudrait se préparer d’où l’importance des soft skills qui sont devenues indispensables pour réussir. Ces compétences comportementales, telles que la communication, l’adaptabilité ou le travail en équipe, complètent les compétences techniques et permettent aux jeunes de mieux s’intégrer dans le monde du travail » Hissen Baoundi,a assisté à la journée des jobs étudiants organisée à l’ISET. C’était bien organisé, super accueillant, avec beaucoup d’entreprises ..

C’est là qu’elle a rencontré plusieurs professionnels . Le plus important c’est de s’adapter au marché de l’emploi. Il s’agit, par exemple, de disposer de compétences en phase avec les besoins du marché, d’être capable de cibler un emploi en adéquation avec son profil, de savoir valoriser ses compétences et structurer sa recherche d’emploi. Une fois en poste, il faut également être capable de s’adapter aux contraintes de son environnement et faire évoluer ses compétences pour garantir son employabilité soit autant d’aptitudes qui peuvent être travaillées et développées .

D’où le lien fort entre éducation et employabilité »Ferdaous Machaat estime que ces rencontres étudiants-entreprises sont autant de moyens à déployer pour renforcer les liens universités-entreprises. « Dans le cadre de ces partenariats, les entreprises bénéficient de jeunes talents qu’ils peuvent former avant d’envisager une embauche. D’où l’instauration d’un rapport gagnant-gagnant entre l’ISET, les entreprises et les étudiants tout en favorisant l’employabilité. »
Kamel BOUAOUINA